Des policiers et des patchs racistes
La Thin Blue line sur des uniformes
Apologie de la violence extrajudiciaire, du racisme, du mythe du policier guerrier, la Thin Blue Line recycle des codes haineux issus de l’extrême droite américaine. Une nouvelle fois, elle a été repérée sur l’uniforme de policiers à Paris.

Le 10 juin 2025, une rixe éclate à Paris. Parmi les policiers qui interviennent, l’un arbore plusieurs patchs non réglementaires : un insigne « Police » souligné d’une fine ligne bleue, la Thin Blue Line, un soldat à tête de mort, et un drapeau français frappé du mot « pépite ». Un des policiers dit aussi à l’une des personnes impliquées - de couleur et d’origine étrangère — de « quitter le pays si elle n’est pas satisfaite ».

Ce type d’injonctions à « quitter le pays », à « retourner en Afrique » ou encore de « remigration » entend légitimer l’expulsion des personnes perçues comme « non blanches » hors d’Europe, validant le « grand remplacement » de l’extrême droite complotiste et antisémite.

La TBL France rassemble plus de 50.000 abonnés sur Meta. Sur leurs réseaux sociaux et leur site, on peut acheter des patchs qui prônent la violence, une vision belliqueuse de la société, parfois le meurtre et souvent l’idée que la police serait l’ultime rempart contre le chaos.
