Danger immédiat : il n'y a pas de « oui mais » avec l'extrême-droite
Elle consumera tout, ses ennemis, les tièdes et finalement ses amis
Il n'est plus l'heure de refuser de voter untel ou unetelle sous prétexte qu'ils ne seraient pas démocratiquement purs. Partout, tout le temps, il faut barrer la route au Rassemblement national. Car c'est le parti de la haine et la haine consume tout. Y compris ceux qui auront hésité à faire barrage.
L'extrême-droite n'est pas un courant politique comme un autre. On peut dépenser des centaines de millions comme l'a fait le groupe Bolloré pour le « dédiaboliser », il restera toujours le camp de la haine. Celui de la destruction. C'est un constat historique. Partout où elle s'est hissée au pouvoir, l'extrême-droite a charrié son cortège de torturés, de morts, d'opprimés. En Allemagne nazie bien sûr. Mais pas uniquement. La France de Vichy, le Chili de Pinochet, l'Italie de Mussolini, l'Espagne de Franco, le Portugal de Salazar, l'Afrique du Sud de l'apartheid, la dictature militaire au Brésil, en Argentine, au Paraguay, en Grèce... Toujours du mauvais côté de l'Histoire, elle détruira tout ce qu'elle exècre : la gauche, la République, les minorités. Mais très vite, faute d'opposants, d'ennemis sur lesquels orienter la haine populiste, l'extrême-droite désignera ceux qui avaient, par lâcheté, accepté de collaborer avec elle. Et enfin, quand il n'y aura plus personne à haïr, elle se tournera contre ses propres soutiens. C'est ce qu'elle a toujours fait. Elle accusera tout le monde de tous les maux dont elles est en fait, elle, parée. Tout en se présentant comme immaculée.
Nous sommes à trois jours du vote qui décidera, ou pas, de porter à Matignon un premier ministre issu de ce camp. Déjà partout montent des cris de haine et se multiplient les violences dans la rue, dans le quotidien....