Le débat sur l'identité nationale en mode disruptif et co-créatif
Ou comment Emmanuel Macron instrumentalise le nationalisme
Emmanuel Macron est un Nicolas Sarkozy avec la finesse en plus. Et ça change tout. On passe du comptoir du Bar des Amis et le fameux "débat sur l'identité nationale" à un nationalisme exacerbé par le rejet d'autrui : les réfugiés.
Quoi de mieux qu'une bonne dose de nationalisme pour resserrer les rangs dans un pays miné par les crises. La crise économique, l'ultra-libéralisme galopant qui amène son lot d'incertitude, la sensation d'un avenir incertain quand tous les acquis sociaux sont défoncés à grand coups de boutoir chaque jour qui passe... Tout cela divise, crée de l'angoisse. A cela, un politique sans foi ni loi peut opposer une raison de se rassembler, histoire de faire passer la pilule. Oui mais quoi ? Certainement pas des avancées sociales, ni des idées pour améliorer la vie de la majorité, Emmanuel Macron règne pour une minorité. Une toute petite minorité. Non, ce qui marche à tous les coups, c'est de flatter les plus bas instincts de la population. Et le nationalisme, c'est un très bon sujet.
Oh, bien sûr, il n'est pas question de relancer l'innommable débat sur l'identité nationale inventé par Nicolas Sarkozy. Non, Manu est bien plus fin que l'ancien président. Mieux éduqué, plus diplômé, plus cultivé, plus subtil. Il va trouver autre chose. Agiter un chiffon rouge, un truc bien anxiogène, qui rassemble tout le monde contre lui... Comme la "submersion" du bon peuple de France par les migrants. On retrouve les ressorts de "l'insécurité" agitée en son temps par la droite. Ou "l'invasion migratoire", des "allogènes" qui vont te détruire en deux temps trois mouvements une société bien blanche, avec des...