Journal d'investigation en ligne
par Ricardo Parreira

Comment les fascistes et néonazis bâtissent la guerre civile

Enquête au coeur du Terrorgram français

Reflets a plongé dans les boucles Telegram gérées par ces groupes : racisme total, menaces de mort envers les « migrants », les « bougnoules », les personnes LGBT, appels à la guerre civile, vente d’armes et actions violentes...

Dans ces groupes Telegram, les néonazis sont en roue libre - © Reflets
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Les résultats des récentes élections européennes ont été un électrochoc pour la société française. L'extrême droite parlementaire, dont la dédiabolisation est un succès indiscutable, impose dans le débat public un discours idéologique de « guerre culturelle », rhétorique longtemps confinée dans les groupuscules d'extrême droite radicale. Conséquemment, les néonazis et autres groupes nationalistes radicaux passent à une vitesse supérieure. Reflets a plongé dans les boucles Telegram gérées par ces groupes et qui constituent une base arrière électorale et de propagande idéologique pour le RN et Reconquête. Les fachos voient dans les élections législatives anticipées la pierre angulaire d’un régime totalitaire qu’ils attendent depuis des décennies.

Le Rassemblement National (RN), autrefois marginalisé, a réussi à s'imposer comme une force politique majeure, en grande partie grâce à une stratégie de dédiabolisation habilement orchestrée avec la complicité d'une partie du système médiatique. Depuis son rebranding sous la houlette de Marine Le Pen, le RN a tenté de se distancier de son passé sulfureux, marqué par des propos ouvertement racistes et antisémites. La rhétorique a changé, les discours se sont fait plus policés, et les thèmes abordés ont été réorientés vers des préoccupations plus mainstream, comme la sécurité et le pouvoir d'achat.

Cette stratégie de normalisation a porté ses fruits : aux élections européennes, le RN a raflé une part significative des suffrages, affirmant son ancrage dans le paysage politique français. Toutefois, il est essentiel de regarder au-delà de cette image remaniée. Derrière les discours lissés, les fondamentaux du RN n'ont pas changé. Depuis une semaine, plusieurs posts sur les réseaux sociaux et articles de presse démontrent qu'une partie des candidats et candidates qu'investit le RN sont toujours néonazis, antisémites, racialistes, homophobes, transphobes, etc. Nous avons créé un site qui recense les propos racistes, antisémites ou sexistes des candidats de l’extrême-droite : airdehaine.fr.

De même, Marion Maréchal a réussi à canaliser plus d’un million de voix sous une candidature ouvertement transphobe, homophobe, et appelant à la déportation des exilés, voire des Français racisés vers leur supposé pays d’origine. Que ce soit pour Reconquête ou pour le Rassemblement national, les groupuscules d’extrême droite radicaux étaient et sont toujours partie prenante de ces partis politiques, intégrant même les rangs de Génération Zemmour ou du Rassemblement National.

Élections anticipées, l'extrême droite radicale s'excite

Spécialement depuis les dernières élections législative de 2022 la France assiste à une inquiétante escalade de la violence perpétrée par des groupes d'extrême droite extraparlementaires. Ces groupes, opérant souvent en marge des institutions politiques, ciblent systématiquement les lieux associatifs, les locaux des partis et les syndicats de gauche dans une campagne concertée, pour créer un climat de haine, de menace et d'intimidation.

Tags sur la façade d’ un centre LGBTQI+ et les locaux de quatre ONG à Nantes, mai 2023.  - Maison des Citoyens du Monde
Tags sur la façade d’ un centre LGBTQI+ et les locaux de quatre ONG à Nantes, mai 2023. - Maison des Citoyens du Monde

Les attaques, qui se multiplient à travers le pays, se manifestent par des actes de vandalisme: façades taguées avec des croix celtiques, des SS et des croix gammées, mais aussi agressions physiques qui sont souvent publiés sur les réseaux sociaux des groupuscules d'extrême droite radicale.

Dans ce contexte de haine, le «  dog whistling » devient un atout de grande valeur. Alliances dissimulées mais réelles, le RN a rarement condamné les violences perpétrées par les groupuscules d'extrême droite radicale. Au contraire, ces actions violentes trouvent parfois un écho chez certains politiciens d'extrême droite, qui ne voient pas de problème dans les actes racistes des « français de souche » qui se soulèvent pour soi-disant défendre la France et sa culture. Nous avions relevé dans cet article les renvois d'ascenseur médiatique entre politiques d'extrême-droite et groupuscules violents qui agissent sur le terrain.

Capture d'écran du compte X de Marion Maréchal. 2 juin 2024
Capture d'écran du compte X de Marion Maréchal. 2 juin 2024

Actuellement, l'extrême droite parlementaire et ses programmes politiques ne reposent sur rien d'autre qu'une traduction sémantique des idéologies défendues par les franges les plus radicales de l'extrême droite depuis plus de cinquante ans. Les termes comme « guerre civilisationnelle », « submersion migratoire » et, bien évidemment, la « préférence nationale » ou le « grand remplacement » sont des exemples frappants de ce transfert idéologique qui s'opère entre l'extrême droite parlementaire et extra-parlementaire.

Pour les groupes fascistes radicaux, assister à la banalisation de ces termes dans le monde médiatique et politique indique une forme de « consentement social » qui leur confère une légitimité pour diffuser à tout-va de la haine sur les réseaux sociaux mainstream.

Article de presse de Ouest France du 29 août 2021
Article de presse de Ouest France du 29 août 2021

« Le futur nous appartient ! » sur le canal MNatio, « la France aux Français » sur RPatriotes, ou « zones de concentration de chiasse progressiste » relayé par la Ligue du Midi pour illustrer les zones où le vote aux élections européennes n'était pas RN : la majorité des groupuscules identitaires laisse aller sa haine. Ils ont partagé leur allégeance à l’extrême-droite parlementaire et ont appelé à voter pour Marion Maréchal ou Bardella. Dans plusieurs canaux Telegram, dont l’existence a pour objectif de polariser la pensée, de déstabiliser et de radicaliser en grand nombre, le fantasme d’une guerre civile semble de plus en plus palpable.

Prisonnière de sa propre pensée politique accélérationniste, l'extrême droite, qui possède un vaste réseaux sur Telegram, projette sur son adversaire ses propres fantasmes : en cas de victoire des « islamogauchistes », « ils seront prêts à mener une guerre totale contre les populations blanches » et appellent à une « autodéfense nationaliste ». De même ils se posent la question : « Quelle sera l’attitude des "forces de l’ordre" en cas de guerre civile ? ».

Captures d'écran issues des canaux Telegram LDM et 3GMGC, mai 2024
Captures d'écran issues des canaux Telegram LDM et 3GMGC, mai 2024

D'autres groupuscules, qui depuis longtemps donnent de la visibilité à des personnalités comme Renaud Camus, plutôt axés sur une propagande antisémite et suprémaciste blanche, voire néonazie, font référence aux slogans « white boy summer» ou « White rural rage » (haine rurale blanche) ainsi qu'au slogan raciste récemment importé d'Allemagne qui appelle à la deportation : « Ausländer raus » (dehors les etrangers).

Captures d'écran issues des canaux Telegram BD et WR, mai 2024
Captures d'écran issues des canaux Telegram BD et WR, mai 2024

Dans la même ligne suprémaciste blanche, Daniel Conversano, le gourou à la tête du groupe Les Braves, n'hésite pas à se livrer : « Marine se prépare depuis 20 ans à être présidente, et elle va peut-être bien y arriver, finalement. » Mais sur ces canaux Telegram qui partagent la haine vingt-quatre heures sur vingt-quatre, on est loin de se limiter aux opinions et aux slogans. Les néonazis repostent leurs vidéos où ils exhibent leurs flingues, ajoutant des phrases telles que « et les migrants, coup de 12 sur les gauchos ». D’autres néonazis posent avec des armes à côté des affiches LGBT, d’autres encore publient des images concernant la communauté LGBT en les qualifiant de « dégénérés » et appellent à « retirer les drapeaux LGBT dans votre ville ».

Captures d'écran issues des canaux Telegram FD et DAF, juin 2024
Captures d'écran issues des canaux Telegram FD et DAF, juin 2024

Comme dans les médias de masse, ça tape fort sur La France Insoumise. Les fascistes ont même listé les villes où le vote pour LFI a dépassé les 30%, réduisant ce parti au « parti des musulmans ». Ensuite, ils s’en prennent aux « antifas » qui manifestent partout en France, vus par les nationalistes comme des « agents de la macronie », sortant pour « défendre » leurs idéologies : le « LGBTisme, le grand remplacement ou le satanisme ». Mais ce qui réunit identitaires et nationalistes révolutionnaires, c'est leur xénophobie, leur haine pour les « Arabes » et les « musulmans ». L’imagerie raciste et islamophobe ne manque pas, avec certains qui appellent à la chasse aux « bougnoules » ou postent des images « Kalashons les bougnoules ».

Le réseau Terrorgram français

L'Action des forces opérationnelles (AFO), Organisation des armées sociales (OAS), les Barjols, projet Waffenkraft : entre 2017 et 2023, au moins 13 projets de terrorisme d’extrême droite ont été déjoués. Plusieurs des personnes impliquées dans ces projets terroristes avaient des liens avec des groupuscules d'extrême droite et utilisaient des messageries chiffrées comme Telegram pour s’organiser et propager leur idéologie.

Capture d'écran issue du canal Telegram DAF, mai 2024
Capture d'écran issue du canal Telegram DAF, mai 2024

Aujourd’hui, ces fachos 2.0, appellent clairement à la guerre civile, font l’apologie du terrorisme et du nazisme, et idolâtrent des tueurs de masse comme Anders Breivik ou Brenton Tarrant. Leur but dans ces boucles, qui réunissent des dizaines de milliers de personnes, est d'imposer l’idée que la guerre civile et raciale est inévitable.

Capture d'écran issue du canal Telegram DAF,  juin 2024
Capture d'écran issue du canal Telegram DAF, juin 2024

Terrogram est un terme utilisé pour décrire un réseau de groupes et d'individus néonazis et suprémacistes blancs qui utilisent la plateforme de messagerie chiffrée Telegram afin de diffuser leur idéologie accélérationniste. Ils partagent des contenus violents et extrémistes, encouragent les attaques terroristes, et exploitent les tensions sociales pour recruter de nouveaux membres. Terrogram est particulièrement actif aux États-Unis et au Royaume-Uni, et ses méthodes de propagande se sont récemment propagées à d'autres pays, y compris en France. En avril 2024, le ministère de l’intérieur britannique déclarait son intention d’interdire et de placer sur sa liste des organisations terroristes ces groupes d’extrême droite sur Telegram, qu’il a désigné comme « un réseau de terroristes néofascistes ».

Image issue (et traduite) du rapport "Behind the Skull Mask: An Overview of Militant Accelerationism" du GNET - GNET
Image issue (et traduite) du rapport "Behind the Skull Mask: An Overview of Militant Accelerationism" du GNET - GNET

Le Monde évoque Terrorgram avec ces mots : il y a une « glorification des attaques commises par des terroristes néofascistes, qu’ils prennent pour des "saints", encourageant la reproduction de ces attaques haineuses, l’effondrement du monde occidental et une "guerre raciale" par le biais d’actes terroristes violents, [le réseau] cherche souvent à cibler des jeunes pour qu'ils adoptent son idéologie ».

Vidéos issues du réseau Terrogram français, reconstituant la tuerie de masse en Norvege, suivi par un clip de propagande accélérationniste

Dans les groupes patriotes, nationalistes et néonazis français qui partagent ce genre de vidéos, on remarque également une grande quantité d’illustrations en accord avec la pensée accélérationniste, marquée par la suprématie blanche et le néonazisme. Ces GIFs et autocollants Telegram se mêlent à un discours virulent de « guerre raciale » où les mots prennent un tournant extrême : « et là nous pourrons enfin venger comme il se doit nos frères de toute l’Europe, nos frères sur les autres continents, nos enfants et nous pourrons enfin refaire valoir notre race ».

Capture d'écran Telegram, juin 2024
Capture d'écran Telegram, juin 2024
Capture d'écran Telegram, juin 2024

Il est extrêmement important de comprendre, et le procès Waffenkraft le confirme, que le forum web néo-nazi Iron March, lié à la fois au groupe National Action et à la Division Atomwaffen fondée aux États-Unis, a eu une influence majeure sur l’extrême droite occidentale. Bien qu'il ne comptait qu'un peu plus de 1.200 utilisateurs lors de sa fermeture en novembre 2017, Iron March a réussi à banaliser et normaliser au sein des groupuscules d'extrême droite extraparlementaires une acceptation et une vision, voire la nécessité, d’un néo-nazisme moderne.

Terrorgram Français - © Reflets
Terrorgram Français - © Reflets

La première fois que le public, ainsi que le gouvernement, prend conscience de la puissance du réseau Terrogram en France, c’est avec le la publication des échanges du groupe FrDeter par le compte Twitter (devenu X) Tajmaât. Ce compte met alors en lumière « une vingtaine de groupes néo-nazis infiltrés, appelant au meurtre, menaçant de mort un élu, menant des ratonnades, et impliquant des centaines de personnes, dont des militaires et des policiers ».

Des canaux FrDeter fermés sur l’ordre du ministre de l’Intérieur, mais rapidement, des canaux miroirs FrDeter sont créés, parmi lesquels des canaux de doxxing comme Affiche ton Antifa, aujourd’hui appelé Division Aryenne Française. Entre porno anti-musulman et imagerie antisémite, certains membres de ces groupes appellent à la guerre civile, partagent du contenu néonazi et, dans la ligne idéologique de Terrogram, évoquent le Djihad blanc comme instrument de radicalisation et de déstabilisation totale.

Images issues du site indextreme.fr - mai 2024
Images issues du site indextreme.fr - mai 2024

Entre accélérationnisme et djihad blanc, avec le retour du GUD et les Actives Clubs en 2022, les idéologies propagées par le réseau Terrogram international s'enracinent dans les groupuscules d'extrême droite français, qui utilisent de plus en plus l’index pointé vers le ciel comme signe de ralliement à ces idéologies qui font l’apologie du terrorisme (notamment les terroristes du groupe Daech).

Étonnamment - mais pas vraiment - on voit la tendance accélérationniste se développer dans des groupuscules comme les Vouivres (dragon blanc dans l'infographie), qui mélangent le survivalisme à l’accélérationnisme, mais aussi dans les groupes nationalistes de la ligne d'Yvan Benedetti et du Parti de France, où le pétainisme et le néonazisme sont à l’ordre du jour.

Un réseaux de terreur et de radicalisation fonctionnel

Au-delà des projets terroristes déjoués et des ratonnades, comme la descente expéditive à Romans-sur-Isère, soit les services de police semblent négliger l’ampleur des violences que ce réseau génère, soit le réseau Terrorgram français est fonctionnel car ces groupes qui ont appris à utiliser Telegram et d'autres outils sont devenu efficaces sur le plan Opsec.

En ce qui concerne le fichage et le doxxing des personnes de gauche opérés par les membres des groupes du Terrorgram, bien qu'une partie des informations contenues dans ces listes soit récupérée à partir d'articles de presse, de tribunes, d'appels à manifestations, etc., 90 % des informations répertoriées dans ces dossiers, concernant des centaines de personnes, sont sûres et vérifiables. On parle d’un travail colossal de recherche et d'identification issu de sources sur l’internet, mais aussi d’un travail de terrain qui passe par l’infiltration dans les événements et manifestations dites de « gauche ».

Capture d'écran Telegram, mai 2024
Capture d'écran Telegram, mai 2024
Capture d'écran Telegram, mai 2024

Dans une première phase, l’objectif de ce genre d’opérations de fichage et de doxxing publiées sur Telegram est de déclencher une forme de cyber-harcèlement pour installer la peur chez leurs victimes. Reflets a pu contacter quelques-uns de ces numéros de portable qui circulent dans les listes Telegram publiées par des néonazis et les interviewer. La plupart savaient qu'ils étaient fichés par ces groupes, cela les a effrayés, mais ne les a pas empêchés de continuer leur vie. Néanmoins, Pierre*, militant chez les Jeunesses Socialistes dans le Bas-Rhin, confesse que « ça craint » en ce moment : « La seule chose que les fachos attendent, c’est de pouvoir déchaîner leur violence. »

En ce qui concerne les institutions, associations, etc., même si on ne peut pas établir de lien direct entre la publication de ces listes sur Telegram et les violences d’extrême droite, il est difficile d’ignorer certaines « coïncidences » rapportées par la presse locale. En mars 2024, le groupe publie une liste des locaux de l’association Utopia 56 dans plusieurs départements ; quelques semaines plus tard, Utopia 56 Toulouse est vandalisée par un groupuscule d’extrême droite. De même, après une liste mentionnant plusieurs locaux de la Cimade, plusieurs associations sont taguées à Montpellier, dont l’ancien local de la Cimade, aujourd’hui Famille Au Grand Cœur.

Tags sur la façade de l’association Famille Au Grand Coeur à Montpellier, mai 2023  - D.R.
Tags sur la façade de l’association Famille Au Grand Coeur à Montpellier, mai 2023 - D.R.

Telegram est devenu un espace de recrutement, de radicalisation et de culte de la violence qui semble passer sous le radar des autorités. Les groupes d'extrême droite utilisent plusieurs boucles pour publier les vidéos et photos de violences et d'attaques physiques qu’ils ont eux-mêmes commises. Personne n'est interpellé. De plus, dans ces réseaux, plusieurs comptes proposent la vente d’armes. Bien évidemment, Reflets ne peut pas confirmer que les achats aboutissent ; néanmoins, ce marché existe sur ces boucles. Sachant que la vente d’armes doit passer par des intermédiaires professionnels, même s'il s'agit d'arnaques, ces personnes pourraient être facilement menées devant un juge.

Capture d'écran Telegram, juin 2024
Capture d'écran Telegram, juin 2024

Le réseau Terrorgram englobe dans son acception large (nationalistes, accélérationnistes, active clubs, etc.) des dizaines de milliers de personnes qui lisent les contenus. Si ces canaux sont gérés par une poignée de militants, leur puissance sémiotique et sémiologique attire ces dizaines de milliers de personnes et les submerge d'idéologies de plus en plus radicales.

La DGSI affirme qu'elle infiltre ces réseaux pour les surveiller. Cependant, les laisser prospérer jusqu'à ce que certains groupes se militarisent semble être un prix élevé à payer et une négligence stratégique.

Cette approche finit par laisser la radicalisation prendre pied et banaliser les idéologies les plus nauséabondes et dangereuses, comme le néonazisme, le suprémacisme blanc et la haine anti-LGBT.

De plus, cette stratégie et l'inaction du ministre de l'Intérieur semblent s'aligner sur une logique perverse de « l'ennemi de mon ennemi est mon ami » Car cette approche méprise totalement la souffrance et la violence que subissent des centaines de personnes, sachant que les cibles sont majoritairement des élus, des associations et des militants de gauche.

Après la manifestation néonazie du C9M le 11 mai 2024, le GUD avait publié une image de l'événement sur son canal Telegram, accompagnée d’un slogan qui démontre bien l’état d’esprit de ses militants : « Au fusil ou au couteau, nous imposerons l’ordre nouveau ». Le ministère attend-t-il que les groupuscules sortent les fusils et les couteaux ?

Making of :

Contacté, le ministère de l'intérieur n'a pas répondu à nos questions

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