De la responsabilité en politique
Monter des parties de la population les unes contre les autres a toujours été une technique politicienne fort usitée. Par l'extrême droite en particulier. Surtout par l'extrême droite.
Monter des parties de la population les unes contre les autres a toujours été une technique politicienne fort usitée. Par l'extrême droite en particulier. Surtout par l'extrême droite.
Il est aisé d'entendre les appels à voter Emmanuel Macron, tout comme ma génération avait été contrainte de voter Jacques Chirac, la mort dans l'âme. Bien entendu, personne de sensé ne veut de Marine Le Pen à la présidence de la République. Où, comme le rappelle le Canard Enchaîné de demain, elle aurait parfaitement le pouvoir de changer tant de choses que nous serions tous une cible dans une dictature molle ou dure.
Vendredi dernier, c'était veillée d'arme pour les cathos fillonistes. « Adorons le Seigneur. Quelle foi pour la France ? » A la basilique Notre-Dame-des-Victoires à Paris, ils étaient conviés à « une veillée à caractère exceptionnel pour la France ». Rien que ça. Au menu : enseignement du père Nicolas Buttet, un Suisse fondateur d'une communauté tradi, messe, adoration. « Une démarche aussi patriotique que spirituelle, une rencontre à ne pas manquer », dixit le tract bardé de bleu-blanc-rouge.
Alors que Marine Le Pen a annoncé qu'elle ne sera pas de la partie pour le traditionnel pataquès du 1er mai devant la statue de Jeanne d'Arc, papa Le Pen, qui ne manque pas une occasion de tacler sa gamine, a pour sa part décidé de conduire "le grand défilé en l'honneur de Jeanne d'Arc et du Travail".
Comme nous l'évoquions hier soir, la droite (LR) et la gauche (PS) traditionnelles sont écartées du second tour de la présidentielle. C'est une première. Tout le monde ou presque y voit un chamboulement, une première qui marque le début d'une grande recomposition du paysage politique français. Salutaire sans doute. Souhaitée par une grande part de la population, assurément. Mais il faut se garder de crier victoire trop vite.
Photo MartinMarazek Tu t'es vu quand tu as voté ? Ce pourrait être le prochain slogan à la mode. Les Français ont voté dimanche pour le premier tour de l'élection présidentielle. A priori et sauf grosse surprise, Emmanuel Macron sera opposé au second tour à Marine Le Pen. Les commentateurs sont en boucle : c'est un bouleversement dans la Vème république, les "dégagistes" ont gagné, les deux partis traditionnels ne sont pas représentés... Ce n'est pas faux.
On est quelle année sur cette photo ? En 2017. Ah oui, d'accord, en effet… A quelques jours du premier tour de l'élection présidentielle, les espoirs, malaises, inquiétudes, interrogations, emballements, énervements sont des sentiments visiblement partagés par une majorité de futurs électeurs.
Mes chers compatriotes... Hum... Dans une quinzaines de jours, vous serez appelés à élire votre président. Le chef, quoi. Chef absolu. Bien que présentée comme une démocratie, la patrie des droits de l'homme, la maman des lumières, la France constitue un sujet d'étude pour ce qui est de l'impunité des politiques et plus globalement, du système qui la gère, pour son plus grand profit. Oui, chef absolu...
La période électorale est toujours un moment fructueux. Le nombre d'imbécilités débitées à la minute augmente à mesure que la date de l'élection approche. Nous entrons donc dans une période troublée durant laquelle le Littératron (c'est le moment de relire Robert Escarpit) va produire toutes sortes de choses hallucinantes visant à rallier Pierre, Paul, ET Jacques. Aujourd'hui, c'est Emmanuel Macron qui s'y est collé.
Parler du candidat Jean-Luc Mélenchon et du programme de son mouvement politique, "La France insoumise", n'est pas franchement aisé. La réalité de la candidature Mélenchon est différente des autres candidats pour une raison simple : il vend en premier lieu un changement de société, via un changement de République. La VIème République. Il y a 13 points développés dans ce premier thème du programme, et certains intitulés sont inquiétants pour l'électeur désireux de calme et de tranquilité.
C'était l'arme fatale pour déclencher sa réhabilitation. Un "cabinet noir" à la solde du pouvoir politique voulait détruire la candidature de François Fillon. Ce dernier a brandi cette accusation pendant l'Emission politique de France2. Il s'est basé sur un livre : "Bienvenue place Beauvau". Et cela ne pouvait pas mieux tomber. Le bouquin est écrit par deux journalistes du Canard Enchaîné et une journaliste du Point.
Clinton, le président démocrate casse le Glass-Steagall Act (datant de 1933) le 12 novembre 1999 et et permet la dérégulation du système bancaire américain. Emmanuel serait-il le neveu caché de Bill ? Pris au premier de gré, sans mettre en perspective les réalités politiques, sociales, économiques, cette proposition peut sembler logique et séduisante.
Nathalie Goulet, sénatrice de l'Orne (UDI) Le vendredi c'est trolldi, c'est bien connu. Un journaliste gonzo, même au minimum de sa forme se doit donc de troller un peu ce qui mérite le troll. Il se trouve que ce vendredi 24 mars 2017, le trolldi est tombé sur Nathalie Goulet, la sénatrice de l'Orne.
La vision courante du totalitarisme — partagée par le plus grand nombre dans les grandes nations industrialisées — est basée le plus souvent sur une expérience historique, celle du nazisme. C'est ainsi que de nouvelles terminologies comme "islamo-fascisme" font florès et sont utilisées par le personnel politique en charge de l'administration des dits pays.
Généraliser la fête du cochon, une ambition politique à la portée du numéro 2 du parti des "On est chez nous" ? Un parti qui a compris qu'en promettant "du boudin pour tous", les choses iraient nettement mieux.
Parler des Français — et de la France en général — est un exercice récurent dans les périodes électorales. Chaque politique, chaque éditorialiste y va de sa petite phrase, de sa sentence, pour exprimer qui, "le malaise des Français", qui "la crise française", "le désarroi", "la colère", etc.
Vite, un dictionnaire pour le candidat Les Républicains ! Plus le temps passe, plus François Fillon semble manquer de vocabulaire. Il emploie des termes qui veulent dire complètement autre chose que ce pour quoi il les emploie. Quelque chose dysfonctionne chez le candidat de droite. Un crowdfunding peut-être ? Histoire de ne pas plomber ses finances. Revenons aux termes utilisés.
Le candidat Hollande anti TSCG, "un traité qui devait nous ruiner tous par l'austérité qu'il imposait" selon lui, s'est précipité, une fois élu, chez Merkel pour confirmer qu'en fait, "il l'aimait bien le TSCG". Le super gauchiste Hamon aussi : il l'a approuvé en Conseil des ministres en 2012. L'annexe 4 viendra expliciter les ordres donnés aux socialistes par Baroso et ses fonctionnaires, 3 ans plus tard. C'est l'un de nos lecteurs éclairés qui a motivé l'écriture de ce modeste article.
Dessin © JM Reflets.info Nous vivons une époque formidable dans laquelle le président des Etats-Unis appelle la presse "l'ennemi de la démocratie". Une époque où ses sympathisants arborent des t-shirts appelant à lyncher les journalistes. Les journalistes et la presse seraient les vecteurs de "fausses informations", les fameuses "fake news". On peut faire beaucoup de reproches à la presse et Reflets.info, bien que partie de celle-ci, ne s'en prive pas.
L'expression "on a les politiques que l'on mérite" ne s'est probablement jamais mieux justifiée que pour cette campagne présidentielle. On avait bien noté que depuis François Mitterrand, le niveau baissait à chaque élection, pour finir en apothéose avec Nicolas Sarkozy, probablement le président le moins cultivé de la Vème république. Mais là, en 2017, c'est le pompon. A ma droite (dure), François Fillon, incapable de placer une proposition depuis trois semaines.