Gérard Collomb, la Loi antiterroriste et la réalité
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur n'a pas tardé, Nicolas Demorand lui servant le prétexte sur un plateau, à justifier le vote de la Loi antiterroriste (hier) sur la base de l'attaque de Marseille et de la pose de bouteilles de gaz dans un immeuble parisien. « Cela montre que le niveau de la menace en France est extrêmement important et que toutes celles et toutes ceux qui pensaient (...
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur n'a pas tardé, Nicolas Demorand lui servant le prétexte sur un plateau, à justifier le vote de la Loi antiterroriste (hier) sur la base de l'attaque de Marseille et de la pose de bouteilles de gaz dans un immeuble parisien.
« Cela montre que le niveau de la menace en France est extrêmement important et que toutes celles et toutes ceux qui pensaient (...) qu'il fallait desserrer la capacité de nos services à aller de l'avant, à essayer de regarder, d'avoir les renseignements, eh bien ils se trompaient parce que, oui nous sommes toujours en état de guerre même si Daech a connu des défaites militaires »
Le ministre pense qu'en intégrant les dispositions de l'état d'urgence dans le droit commun, les services pourront mieux lutter contre les terroristes. C'est son job droit. Mais il se trompe.
Prenons un exemple récent. Lors d'un des attentats qui ont secoué la France - pendant la période d'état d'urgence, l'un des auteurs était connu comme « une figure de l'islamisme radical » dans sa région et était porteur d'un bracelet électronique. Il avait même été incarcéré pour sa deuxième tentative de rejoindre la Syrie. Et pas avec n'importe qui. Avec des gens profondément radicalisés. Ce qui lui avait permis de renforcer ses positions.
En quoi le projet de loi actuel permettrait-il d'éviter un tel raté ? Mystère.
Le deuxième terroriste, fiché S, avait lui réalisé une...