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par drapher

Vouloir gérer l'Etat comme une entreprise : quelles conséquences ?

  Le management politique du nouveau chef de l'État français ne fait plus aucun doute, et les réformes par ordonnances qu'il fait passer via son subalterne en chef Premier ministre éclairent ce rôle de PDG de la France que Macron a décidé d'endosser. Mieux comprendre la stratégie managériale du "boss" n'est pas inutile mais comprendre les effets que cette nouvelle gouvernance va avoir sur la société est une nécessité.

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Le management politique du nouveau chef de l'État français ne fait plus aucun doute, et les réformes par ordonnances qu'il fait passer via son subalterne en chef Premier ministre éclairent ce rôle de PDG de la France que Macron a décidé d'endosser. Mieux comprendre la stratégie managériale du "boss" n'est pas inutilemais comprendre les effets que cette nouvelle gouvernance va avoir sur la société est une nécessité. Un pays n'est pas une entreprise, mais si l'on décide de le gérer comme s'il en était une, il faut s'attendre à de fortes distorsions. Voire à des catastrophes. Analyse des conséquences de l'application du concept de "startup nation".

Au début, était Trump

Le premier à déclarer vouloir gérer la nation dont il devient président "comme si c'était une entreprise", est Donald Trump. Le président orange en a même fait une sorte de leitmotiv de sa gouvernance : "Je vais gérer les États-Unis d'Amérique comme mes entreprises", disait-il peu de temps après son élection.

Cette vision du chef d'entreprise qui fait fructifier ses investissements et accroît le chiffre d'affaire de son "empire financier" constitué d'une multitude de sociétés — souvent réunies en holding — est amusante, à plusieurs titres. D'une part elle est parfaitement artificielle, puisque les entreprises de l'empire Trump ne réussissent pas toutes à surmonter les difficultés...

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