Journal d'investigation en ligne

Technos

Singularité inversée : quand la stupidité artificielle esclavagise l’homme automate

Le nombre d’articles, d’émissions, d’essais, de débats, de conférences sur l’intelligence artificielle est en croissance exponentielle. Tout le monde veut donner son avis sur les IA ou savoir si elles deviendront "conscientes d’elles-mêmes", auront une "intelligence supérieure" à celle de l’homme, et si l’humanité — au final — pourrait être mise en danger, voire détruite par ces dernières.

par drapher

Axelle Lemaire, la cryptographie et la surveillance massive...

Il y a quelques jours, Axelle Lemaire, ex-secrétaire d’Etat chargée du numérique sous François Hollande, s'est émue de l'arrestation d'opposants Turcs sous prétexte qu'ils utilisaient des outils de chiffrement. Et d'évoquer ensuite le lien entre chiffrement et liberté. Sans doute. Même si son conseiller en communication, Aziz Ridouan nous avait traités de trolls, nous allons tenter une petite explication de texte pour l'ancienne secrétaire d'Etat...

par Antoine Champagne - kitetoa

Chiffrement : les temps paniquent

« Les lois mathématiques sont louables, mais la seule loi qui s'applique en Australie est la loi australienne ». Interrogé à propos de la cryptographie lors d'une conférence de presse organisée à l'occasion d'une énième proposition de loi visant à civiliser Internet-zone-de-non-droit, c'est par ses mots que répondait un premier ministre australien un brin fâché avec la science, Malcolm Turnbull.

par Jef

Amesys : #LesDix passés à la question confirment l'implication de Philippe Vannier

Amesys est une véritable Saga sur Reflets. Le 22 février 2011, Bluetouff lance l'affaire sur Reflets avec un tweet et un court article titré "Probablement pas …" puis présente le fameux Eagle (GLINT) d'Amesys dans un article du 31 mai 2011 titré "Deep Packet Inspection : « il suffit de mettre des gros ordinateurs… les chinois l’ont bien fait » J.Myard". En juin 2011, Olivier Tesquet publie sur Owni le nom de l'entreprise dont nous parlions alors : Amesys.

par Antoine Champagne - kitetoa

La surveillance étatique d'Internet fait son entrée dans la présidence Macron

La lecture du site BFMTV peut être parfois intéressante. Dans un long article, Matthieu Pechberty évoque la vente d'Alcatel Submarine Networks, une entreprise pour le moins stratégique. Nokia, propriétaire de la filiale d'Alcatel serait sur le point de proposer à la vente cette boite inconnue du grand public, mais qui pose une grande partie des câbles sous-marins qui composent la colonne vertébrale d'Internet.

par Antoine Champagne - kitetoa

"Bonjour, ma vie privée n'est pas à vendre"

Les sujets de la surveillance numérique, de la collecte de données personnelles ont beau être relayés parfois et par périodes dans les médias, rien ne semble vraiment changer. Surtout dans la perception concrète du problème. L'Etat d'urgence, soutenu par plusieurs lois anti-terroristes de circonstances a installé dans les esprits une forme de nécessité étatique de la surveillance, établissant ainsi une sorte de mantra politique. Celui du "moins de liberté pour plus de sécurité".

par drapher

Faut-il parler aux méchants ?

Benjamin Bayart, président de la FFDN, nous adresse le droit de réponse ci-dessous à la suite de notre article "Fabriquer de l’Internet, c’est faire de la politique". Mon camarade Drapher, dans deux articles récents, soulève une question assez ancienne, recuite pour ainsi dire. Mais semble très désireux que ce débat se poursuive. Dans le deuxième volume, sur Reflets.info, il a décidé de s'accrocher sur un message que j'ai publié sur Mastodon comme point de départ de son propos.

par Rédaction

Fabriquer de l'Internet, c'est faire de la politique

"Les gens savent maintenant que l'économie c'est de la politique" : cette phrase, tirée de la conférence et de l'interview d'un hacktiviste, Lunar — que vous pouvez entendre dans la dernière du Pistolet et la Pioche — est très importante pour comprendre, entre autres, les enjeux de "l'automatisation totalitaire du monde" en cours.

par drapher

Il serait temps d'arrêter avec cette histoire de Wannacry

La plus grande cyber-attaque mondiale de tous les temps nous est tombée dessus. En tout cas, le nombre d'articles alarmants, avec en prime des attributions plus ou moins loufoques, nous asphyxie. Que les entreprises de sécurité informatique (en tout cas certaines d'entre-elles) fassent leur beurre sur ce type de soubresauts du réseau, c'est assez logique. Elles publient "études" et "rapports" sur le méchant ver informatique qui fait peur. La peur est le carburant de cette industrie.

Édito
par Antoine Champagne - kitetoa

5 ans pour rendre au numérique un peu d'humanité

Qu'est-ce qu'Internet peut attendre d'un quinquennat d'Emmanuel Macron ? Certes, il ne s'agit pas là du dossier le plus urgent pour notre nouveau président, mais il demeure connexe à de nombreux autres dossiers, parmi lesquels, la lutte contre terrorisme.

Édito
par bluetouff

MacronLeaks : anatomie d'un fake, ou la réalité alternative de l'extrême-droite

Alors que la presse française garde un silence prudent et nécessaire sur les 9 gigaoctets de documents diffusés à la veille du second tour, de nombreux sites d'extrême droite, notamment à l'étranger, publient ce qu'ils croient être des scoops. Ces textes démontrent comment on peut créer une réalité alternative à grands coups de pseudo révélations, basées sur un bout de document. Les auteurs vrillent des morceaux de documents pour valider ce qu'ils voudraient voir. Et qui n'existe pas.

par Rédaction

On avait dit mollo sur le cyber

Les attaques informatiques — souvent désignées sous le terme de « cyberattaques » parce que c'est plus évocateur — donnent parfois lieu à des échanges musclés entre journalistes et gens de la technique.

par Jef

Peut-on "attribuer" une attaque à des pirates russes, nord-coréens, chinois, de Daesh... ?

Un leak ? Un hack ? Ces agissements n'étaient il y a encore quelques années que des mots incompréhensibles pour une grande majorité. Désormais, c'est un concept dont tout le monde, ou presque, a entendu parler. A tel point que les autorités en ont ajouté un autre : l'attribution. Il est tellement tentant pour les gouvernements de relier le hack aux concepts guerriers, qu'il semble évident et incontournable de désigner l'ennemi. Sans ennemi, pas de guerre possible.

par Antoine Champagne - kitetoa

Morpho-Safran : la société algopolitique dystopique du futur a débuté

Morpho-Safran — comme cet article de Reflets l'expliquait il y a peu — est une entreprise de high-tech excessivement pointue dans le domaine de la biométrie, et qui depuis plusieurs années travaille sur des outils de "détection du crime" à base d'IA prédictives. Une première tentative de réalisation d'un logiciel en partenariat avec le Teralab de Mines Télécom et nommé Anticrime/Horizon a été effectuée.

par drapher

Qosmos renvoyé à son DPI par la 17ème chambre du TGI de Paris

[Full disclosure : l'auteur de cet article était cité comme témoin par la défense dans ce procès] Dans son jugement du 26 janvier, la chambre spécialisée dans les délits de presse a savamment assaisonné Qosmos qui poursuivait pour diffamation James Dunne, un de ses anciens salariés, et une journaliste de France 24. Alexandra Renard avait signé un reportage intitulé "Des logiciels français vendus aux dictateurs ?" dans lequel était interviewé James Dunne.

par Antoine Champagne - kitetoa

Cloudbleed : le bug qui cache la forêt

Le mois dernier, un bug a été découvert par Tavis Omandy (un chercheur d'une équipe de Google) dans l'un des programmes utilisés par Cloudflare, une société américaine qui fournit différents services aux opérateurs de sites Web : performances (l'activité originelle de l'entreprise), protection contre les attaques en déni de service, sécurisation par HTTPS/TLS, firewall applicatif, etc.

par Jef

Jacques Attali digital, au propre et au figuré

Le digital (ta mère) est partout. Qu'est-ce qui n'est plus "digital" ? Premier point évident, le digital est ce qui a trait au doigt et n'a donc rien à voir avec ce que visent les gens qui l'invoquent. En français, on dit numérique. C'est peut-être une bataille dérisoire pour vous, mais pour nous ça veut dire beaucoup. Car les mots ont un sens et nous allons vous le démontrer dans quelques lignes. C'est à l'occasion d'une promenade nocturne sur Twitter que démarre notre histoire du jour.

par Antoine Champagne - kitetoa

Morpho : fichier monstre, systèmes prédictifs, et p'tits PPP

C'est un fleuron de la french high-tech, abrité par Safran, la firme française au plus gros chiffre d'affaire dans le domaine des solutions de "cyber-défense". Son nom est sympathique et lié à son activité : Morpho. Comme morphologie. Et c'est bien là sa spécialité : l'intelligence artificielle spécialisée en reconnaissance biométrique.

par drapher

Macron, les Russes, les jeunes et le gruyère...

Initialement très bien tombée dans le panneau marketing de la petite start-up "En-Marche", la presse a relayé sans se poser la moindre question la belle histoire des attaques sophistiquées russes contre l'infrastructure informatique du parti d'Emmanuel Macron.

par Antoine Champagne - kitetoa

Emmanuel Macron et son mot de passe...

Haz he been pwned? Le mot de passe fait partie de la moitié des comptes Dropbox fuités hachés grâce à SHA-1 et à un sel. Pas à l'abri d'une attaque en dictionnaire voire en bruteforce, donc. Gageons que ses 6 responsables en sécurité lui auront conseillé de ne pas le réutiliser… On imagine aisément combien son mot de passe pourrait être intéressant dans le cadre d'une opération de déstabilisation un peu sophistiquée du nouveau messie de la politique française.

par Rédaction