A l'instant, alors que le fils du dictateur Kadhafi vient d'achever une pathétique allocution à la télévision d'état, il semblerait que des milliers de jeunes soient en train de descendre dans les rues pour réagir à son intervention. La nuit risque donc d'être chaude dans les rues de Tripoli. Seif Al-Islam Kadhafi vient de commettre une monumentale erreur qui pourrait bien sonner la chute du régime.
Ulcéré, je suis ulcéré de ce que je suis en train d'entendre sur CNN qui retransmet actuellement les images de la télévision d'état Libyenne. Le dictateur lui même ne semble pas vouloir s'exprimer, ou il est déjà en fuite. Du coup, c'est sa marmaille, Seif Al-Islam Kadhafi, qui va causer devant les caméras de l'organe de propagande nationale.
Selon Al Jazeera, Mouammar Kadhafi pourrait avoir quitté la Libye, la source est un diplomate Libyen en poste à Pékin qui a démissionné. Le dictateur serait en route pour le Vénézuela. La situation en Libye est donc bien en train de s'enflammer. La diplomatie européenne porte un oeil particulièrement attentif, rappelons au passage que 74% du pétrole Libyen est acheté par l'UE.
La violente répression ne semble pas venir à bout des manifestations qui agitent la Libye depuis plusieurs jours. Alors que l'ONG Humans Right Watch faisait état d'une centaine de morts depuis le début du soulèvement, les manifestants commencent à se rapprocher de la capitale Tripoli. Al Jazeera, citant un témoin, parle de 200 morts rien que pour la ville de Benghazi où des membres de l'armée disent avoir déserté et liberé la ville après 4 jours de tirs nourris.
Comme pour la Tunisie, comme pour l'Egypte, les dirigeants de ce monde, sous couvert de la préservation de la "diplomatie" et pour éviter de "s'immiscer dans les affaires intérieures d'un pays", sont particulièrement silencieux sur ce qui se passe à Bareihn, au Yemen, en Algérie, en Libye...
Les manifestation se poursuivent à Bareihn et en Libye. La répression est violente. De nombreuses morts sont signalées parmi les manifestants. Selon Al Jazeera, les autorités de Bareihn ont menacé les ambulanciers pour les empêcher de ramasser les blessés et les hôpitaux seraient débordés. Les témoignages via Twitter sont accablants. La diplomatie française devrait encore se distinguer avec les événements en Libye.
La Tunisie et l'Egypte donnent des idées aux autres peuples opprimés de la région. Voici une petite compilation des récentes vidéos qui ont été postées ces derniers jours sur Internet. On se demande bien entendu ce qu'attend Michèle Alliot-Marie pour envoyer son papa acheter une villa en Iran ou un hôtel à Bareihn.
Hosni Moubarak a officiellement démissionné. Tout ce que nous avions à dire à ce sujet l'a été ces derrniers jours.
Ils changent le monde tel que nous le connaissons. Jusqu'à maintenant, lorsqu'un peuple se soulevait, il suffisait que les pouvoirs en place lâchent un peu de lest, fassent quelques déclarations rassurantes, divisent les groupes, laissent pourrir, provoquent des heurts, pour que les mouvements s'effondrent. Aujourd'hui, le peuple égyptien et particulièrement les manifestants de la place Tahrir, qui n'ont jamais dévié de leur but, créent l'Histoire.
"Je dis cela à Omar Suleiman : vous n'allez pas nous arrêter". Reprenant curieusement les mêmes concepts que le Mentor dans son manifeste du hacker, Wael Ghorim -qui est à l'origine de l'appel à manifester sur Facebook en Egypte- explique avec une étonnante conviction qu'il est légion. Le vice-président peut bien le kidnapper à nouveau, mettre ses amis en prison, les tuer, personne ne pourra aller contre les rêves du peuple.
Chères masses, vos dirigeants vous parlent. Et ils ont leur vieux caca de taureau à vous servir. Avez-vous noté que la Maison-Blanche s'est émue des paroles du vice-président égyptien Omar Suleiman ? Figurez-vous qu'Omar Suleiman a dit hier que l'Egypte n'était pas prête pour la démocratie.
Depuis le début du soulèvement populaire qui secoue l'Egypte, les correspondants d'Al Jazeera rapportent les développements du mouvement. Au coeur du mouvement, dans des conditions difficiles, sous la pression du gouvernement en place qui a saisi leur matériel, les a arrêtés, les journalistes de la chaîne ont tenu un "live" sans interruption. Voici le film d'un mouvement qui restera dans l'Histoire.
Il faut parfois choisir son camp. Même (et surtout) lorsque l'on est journaliste. Si vous suivez les tweets des journalistes d'Al Jazeera qui sont depuis des jours place Tahrir, vous comprendrez ce que je veux dire. Reflets est né avec cette idée : le journalisme d'opinion n'est pas un gros mot. Et cette fois, il est très simple de choisir son camp. Les dirigeants du monde tardent à le choisir. Pourtant, au regard des images qui parviennent d'Egypte, le choix est fait très rapidement.
Cette vidéo date du 28 janvier dernier, elle est violente, mais elle montre le courage du peuple égyptien face à la répression de la police. Pourquoi vous rediffuser cette vidée ici ? Tout simplement parce que seulement 8000 internautes l'ont visionné, le peuple d'Égypte mérite mieux, il mérite que le monde puisse constater sa volonté de se libérer.
This last article of Sandmonkey blog, before arrestation and censure ! PLEASE COPY IT, SHARE IT ! Thursday, 3 Feb 2011 I don't know how to start writing this. I have been battling fatigue for not sleeping properly for the past 10 days, moving from one's friend house to another friend's house, almost never spending a night in my home, facing a very well funded and well organized ruthless regime that views me as nothing but an annoying bug that its time to squash will come.
L'Egypte entre dans la deuxième semaine de son soulèvement contre Hosni Moubarak. La population espère réunir ce mardi un million de personnes, au moins, dans la rue. L'armée qui jouera probablement un rôle clef dans la transition semble hésiter. Elle a franchi un cap hier soir en annonçant qu'elle ne tirerait pas sur la foule, mais dans les faits, elle semble également répondre aux demandes du pouvoir en place. Quelques signes sont toujours inquiétants.
Pour ceux qui ont suivi les événements en Tunisie et en Egypte sur Reflets.info, vous savez et vous avez vu la répression aveugle des gouvernants. Pour ceux qui se contentent des media traditionnels, vous pensez qu'il y a un danger islamiste, que les pilleurs mettent l'Egypte à feu et à sang. Il faudrait qu'Hosni Moubarak reprenne les choses en mains. Reflets.
Nous vous avons récemment parlé de Telecomix et de la manière dont des hackers et des radio amateurs ont réussi à établir des communications avec l'Égypte, ce malgré un blackout quasi total du Net et des réseaux de communication 3G et GSM. Très vite c'est d'abord FDN, puis encore Telecomix qui s'illustraient en proposant des connexions RTC gratuites, bas débit, mais présentant l'avantage de fonctionner sur de bonnes vieilles lignes analogiques, encore en état de bon fonctionnement en Égypte.
La situation évolue d'heure en heure en Égypte. On pensait que la police avait déserté les rues du Caire pour faire place à l'armée. Il semble pourtant qu'aux dernières nouvelles, cette dernière soient en train de réinvestir les rues. Les moyens de communications (surtout Internet) ne semblent toujours pas opérationnels. Seules les grands médias qui disposent de correspondants sur place et quelques égyptiens qui arrivent à trouver sur place une connectivité distillent des images.
Les Etats-Unis multiplient les déclarations à tous les niveaux. Barack Obama l'a fait des derniers jours, parfois plus clairement que sa secrétaire d'Etat, Hillary Clinton. Mais celle-ci semble le rejoindre dans ce qui ressemble de plus en plus à un lâchage en règle de leur ancien allié, Hosni Moubarak.