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par Antoine Champagne - kitetoa

Les morts ne font pas avancer les révolutions, l'argent, si...

Les morts s'amoncèlent. Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye, Le Yemen, Bareihn. Pour autant, les grandes puissances se contentent de déclarations qui tombent dans les oreilles de sourds. Les dictateurs ont généralement un profil psychologique qui permet au pire des imbéciles de comprendre que les admonestations des Etats-Unis, de l'Europe ou de l'ONU sont parfaitement inefficaces.

Les morts s'amoncèlent. Après la Tunisie et l'Egypte, la Libye, Le Yemen, Bareihn. Pour autant, les grandes puissances se contentent de déclarations qui tombent dans les oreilles de sourds. Les dictateurs ont généralement un profil psychologique qui permet au pire des imbéciles de comprendre que les admonestations des Etats-Unis, de l'Europe ou de l'ONU sont parfaitement inefficaces. Du coup, pendant que le petit jeu malsain des "c'est mal, on vous demande d'arrêter" et des "nous ne nous laisserons pas impressionner", les morts se multiplient.

In fine, les grandes puissances finissent par agir. Non pas au nom de grands idéaux, mais pour des raisons clairement économiques. Lorsque le danger est trop grand pour leur confort économique, l'état de leurs finances, elles sonnent la fin de la récréation.

Avec un peu de chance, c'est ce qui ne devrait pas tarder à arriver.

C'est un constat parfaitement cynique, mais qui pourrait permettre aux peuples en lutte de ne plus voir défiler des cadavres (attention image très dure).

Hier, les cours du pétrole sont partis en flèche. Selon Boursier.com, "ce matin, le cours du baril de pétrole brut américain WTI a rebondi de plus de 1,5% à 87,40$ (contrat à terme de mars) sur les marchés asiatiques, tandis que le Brent de Mer du Nord s'approche à nouveau des 104$ le baril à 103,70$". Le site économique rappèle que "la Libye produit 1,58 million de barils de pétrole par jour (mbj), ce qui ne représente un peu plus de 5% de la production journalière de l'OPEP, qui assure elle-même environ 40% de la production mondiale. Mais des perturbations concernant les livraisons de Tripoli suffiraient à perturber les marchés, selon les analystes, dont la grande peur est désormais que la traînée de poudre n'atteigne les monarchies pétrolières du Golfe, à commencer par l'incontournable Arabie Saoudite...".

L'argent, valeur refuge a pulvérisé son record depuis trente et un an. L'or n'est plus qu'à 20 dollars de son plus haut historique.

Les CDS qui sont en quelque sorte un outil de mesure de l'inquiétude des investisseurs sont sur une pente ascendante pour les pays de la région:

Sur un mois, les CDS de Bareihn ont quasiment doublé...

Autant d'indicateurs qui devraient commencer à soucier les grandes puissances. Quand la peur d'un souci d'approvisionnement de pétrole fait son apparition, elles ont tendance à se réveiller. C'est bien plus grave que quelques morts dans des pays où les populations ne sont pas mûres pour la démocratie et où l'islamisme menace, n'est-ce pas ?

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