Nice : la ville tapedur qui n'aime pas les migrants
Le préfet des Alpes Maritimes taclé par la Justice
Nice est avec Menton un symbole de la criminalisation des associations qui viennent en aide aux migrants. Le renvoi de mineurs isolés se poursuit mais la Justice sanctionne ces décisions.
Nous vous avions longuement parlé des passeurs d'humanité de la vallée de la Roya en octobre 2018. La situation ne s'améliore pas beaucoup puisque début février, le tribunal administratif de Nice a constaté le caractère illégal du refoulement vers l'Italie de deux mineurs isolés et d'un demandeur d'asile depuis Menton, une pratique que nous avions documentée lors de notre reportage dans la Roya.
Le Tribunal a donc à nouveau sanctionné les décisions du préfet des Alpes-Maritimes.
Les associations pratiquent régulièrement des missions d'observation pour vérifier les pratiques des autorités françaises. La dernière en date a eu lieu du vendredi 31 janvier à 5h du matin jusqu’au samedi 1er février à 20h et a regroupé membres de plusieurs associations telles qu’Amnesty International, l’Anafé, le Secours Catholique-Caritas France, la Cimade, Roya Citoyenne, la LDH, Univ’ migrations, l’AdN, WeWorld, Diaconia Valdese, ou le MRAP, sous la coordination de la CAFI (Coordination des Actions aux Frontières Intérieures) et de l’Anafé. Durant 39 heures, 40 personnes se sont relayées devant les locaux de la police aux frontières de Menton et à la gare de Menton-Garavan. Elles ont pu constater que :
- Sur les 79 personnes interpellées pendant ces 2 jours, la quasi-totalité l’ont été suite à un contrôle au faciès dans le train à la gare de Menton-Garavan, pourtant interdit par la loi.
- 92 personnes ont été refoulées sans respect de leurs droits, à savoir le droit à un...