Ghosn, sa soirée d'anniversaire, le fichier Monsanto et Captain Obvious
La lune, le doigt, toussa...
Deux "affaires" ont défrayé la chronique ces derniers jours. La presse fait mine de découvrir et de s'offenser.
L'ancien patron de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, avait organisé une petite fête le soir de ses soixante-quatre ans. En mars 2014, la filiale néerlandaise du constructeur "privatise" le Château de Versailles pour la modique somme de 634 000 euros. L'Obs a mis la main sur une vidéo de la soirée. Surprise, cette fête est démesurée. Du luxe partout, des dépenses et une organisation qui laissent pantois tous les journalistes et M. et Madame Tout-le-monde. Dans le même temps, on apprenait qu'un "cabinet de lobbying mandaté par l’agrochimiste américain Monsanto avait fiché illégalement 200 personnes en fonction de leurs positions sur le glyphosate, entre « alliés », « alliés potentiels à recruter », « parties prenantes à éduquer », « parties prenantes à surveiller »", principalement des journalistes, indique Le Monde. Qui l'eut crû ?
Captain Obvious n'aurait pas fait mieux. L'eau ça mouille, la neige c'est froid, les super-riches vivent dans une autre dimension, les grosses boîtes ont transformé le business en guerre et font du renseignement.
Depuis des années, Reflets explique (ici, ici et là) que le commun des mortels n'a pas les moyens de conceptualiser la façon dont les couches les plus élevées de la société vivent. Pour expliquer cela, nous faisions le parallèle avec une sole complètement plate qui aurait du mal à imaginer qu'il existe une troisième dimension. Il y a bien de temps en temps des reportages sur les...