Les politiques, les journalistes, la sole et les autres dimensions
Il a toujours été fort compliqué de faire comprendre à une sole complètement plate qu'il existe une troisième dimension. Il est tout aussi difficile de faire comprendre à un politique qu'il est enfermé dans sa tour d'ivoire et que les gens ne le croient plus. Ou à un journaliste que ses sujets et le traitement de ses sujets ne passent plus auprès des lecteurs. Il faut dire que jusqu'ici, ça continuait de marcher. A chaque élection, les candidats du système continuaient de se faire élire.
Il a toujours été fort compliqué de faire comprendre à une sole complètement plate qu'il existe une troisième dimension. Il est tout aussi difficile de faire comprendre à un politique qu'il est enfermé dans sa tour d'ivoire et que les gens ne le croient plus. Ou à un journaliste que ses sujets et le traitement de ses sujets ne passent plus auprès des lecteurs. Il faut dire que jusqu'ici, ça continuait de marcher. A chaque élection, les candidats du système continuaient de se faire élire. A chaque campagne, les journalistes continuaient de traquer la moindre petite phrase, à faire croire à leur impertinence, à indiquer la voie aux électeurs. Mais cette fois, c'est un peu plus compliqué.
Les politiques continuent de croire qu'ils vont se faire élire, que les gens sont intéressés par ce qu'ils racontent et surtout, qu'ils vont pouvoir continuer de profiter du système. Ce système qui n'a qu'un seul but : se préserver lui-même. François Fillon pense qu'il n'a rien fait de mal en salariant sa femme et ses enfants. Et qu'il pourra continuer à le faire.
Les journalistes semblent tomber des nues : "il était l'homme intègre qui n'avait jamais été touché par un scandale". Ah ? Vraiment ? Tous les éditocrates semblent avoir oublié un peu vite que François Fillon a été le premier collaborateur de Nicolas Sarkozy pendant cinq ans. Et s'il a pu s’asseoir sur toutes les magouilles du clan sarkozyste, comment...