Crash du vol Rio-Paris : Air France et Airbus relaxés
Fin du procès des Intouchables
Les deux entreprises de l’aérien ont été relaxées par la juge Sylvie Daunis, qui a pourtant démontré au cours des débats sa très grande expertise technique
Dans le procès du crash de Rio (survenu en 2009), la montagne a accouché d’une souris. Comme pour les procès des crashs d’Habsheim et du Mont Sainte Odile, en 1988 en 1992, qui mettaient déjà en cause Air France et Airbus. C’était pourtant une décision très attendue, quatorze ans après la catastrophe aérienne. Elle provoque l’écœurement des familles de victimes. « Notre combat s’arrête aujourd’hui. Notre engagement a été vain mais reste légitime. », a estimé Denis Linguet, vice-président de l’association Entraide AF 447, qui a perdu son frère dans l'accident.
Nous avons suivi le procès et dès le mois d’octobre, nous avions fait le triste pronostic qu’il s’agissait du « procès des intouchables », en dépit du caractère accablant du dossier.
Puis, lors de son réquisitoire, étrangement, le parquet n'avait demandé aucune peine pour les deux groupes, après cette procédure judiciaire de plus d'une décennie, marquée par un non-lieu en 2019 et un procès finalement ordonné par la cour d'appel de Paris en 2021.
Faut-il en tirer une loi ? Par exemple, de celle la raison économique supérieure : Airbus est le principal atout de la France à l’étranger pour les exportations. Et Air France en est sa vitrine.
En guise de réponse, proposons une image à nos lecteurs, car elle vaut mieux que tous les discours, elle est tirée du film que nous avions réalisé pour Canal Plus en 2012 : « Air France la chute libre » à la suite du crash de Rio. Le juge d’instruction Germain...