Alsetex : maintien de l'ordre partout, justice nulle part
La société française est très présente à l'international - Révélations
Selon des documents internes que Reflets a pu consulter, le producteur de matériel de maintien de l'ordre est présent dans de nombreux pays un peu fâchés avec les droits de l'Homme.
Voilà une société française qui réussit bien à l'international. Alsetex, spécialiste de la fabrication d'outils de maintien de l'ordre, déteste cependant la lumière. A tel point que lors du dernier salon de l'armement policier et des services de renseignement, Milipol, son stand était équipé de multiples panneaux interdisant les photos et les caméras. Aucun salarié n'acceptait, évidemment, de parler à la presse. Et pourtant, l'entreprise fait régulièrement l'objet d'articles. Ses munitions (balles pour les LBD, grenades) font l'objet de vives et anciennes controverses.
Reflets s'est plusieurs fois fait l'écho des blessés et de la mort de Rémi Fraisse liés à l'usage des armes pourtant dites non-létales, de cette entreprise : à Sivens où Rémi Fraisse a été tué par l'explosion d'une grenade Alsetex, pendant les manifestations contre la Loi Travail, à Bure, mais surtout pendant les manifestations des gilets jaunes.
Reflets avait enquêté dès janvier 2019 sur l'usage du LBD par les forces de l'ordre et avait longuement expliqué que les munitions utilisées, celles d'Alsetex et non celles du fabriquant suisse du LBD, pouvaient être à l'origine de la violence des blessures constatées. Outre le fait que les forces de l'ordre visaient bien la tête, le fabriquant du LBD lui-même expliquait que ses munitions ne pouvaient pas provoquer de telles blessures.
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