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par Rédaction

Sarkozy et Kadhafi : petite note de service à nos amis journalistes

"S'il y a bien un chef d'Etat qui, dans le monde, n'a pas frayé avec M. Kadhafi et est responsable de son départ et de ce qu'il lui est arrivé, je pense peut-être que c'est moi". Nicolas Sarkozy , 17 avril 2012. <subliminal>Il y a quelques jours, Reflets diffusait une vidéo relatant les 3 étapes majeures du voyage de Saadi Kadhafi en France en 2006.

"S'il y a bien un chef d'Etat qui, dans le monde, n'a pas frayé avec M. Kadhafi et est responsable de son départ et de ce qu'il lui est arrivé, je pense peut-être que c'est moi". Nicolas Sarkozy , 17 avril 2012.

<subliminal>Il y a quelques jours, Reflets diffusait une vidéo relatant les 3 étapes majeures du voyage de Saadi Kadhafi en France en 2006. Ce document est par nature un document exceptionnel, particulièrement au lendemain de la tentative de réécriture de l'histoire par le candidat Nicolas Sarkozy qui a déclaré ne jamais avoir essayé de vendre une centrale nucléaire en Libye et allant jusqu'à évoquer une usine de dessalement d'eau de mer.

La vidéo que nous vous avons proposée, ne contenait pas de mention "exclusif" comme c'est la règle dans la profession. Pourquoi ? Parce que cette règle, nous la trouvons idiote et nous la laissons à quelques piranhas. Lorsque Reflets diffuse un document, il l'offre à Internet. Internet c'est vous tous. Il n'y a pas de droit d'exclusivité, nous ne vous vendons rien. Peut être devrions-nous, peut-être que le fait que nous fassions payer l'accès à ce genre de document apporterait du crédit ?

En livrant au public cette vidéo, Reflets s'attendait à ce qu'au moins un média, peut être deux, reprennent ce document qui montre tout de même une ou deux perles. Reflets s'attendait à ce que la presse dotée de plus gros moyens d'investigation que les siens s'intéresse à ce que Panhard et Thalès ont fini par vendre à Saadi Kadhafi. Celui-ci n'a t-il signé que le livre de d'or de Thalès ?

Reflets, Owni et le Wall Street Journal, ont mis un point d'honneur à démontrer que les armes électroniques vendues par Amesys/Bull, que l'on récompense à coup de subventions du fonds stratégique d'investissement ou que l'on décore de la légion d'honneur, ont bien été utilisées contre l'ensemble de la population libyenne. Quand on écoute le directeur commercial d'Amesys qui déclarait ne pas être intervenu dans cette vente alors qu'il est l'auteur de la proposition commerciale, on devine qu'il y a comme un petit malaise. Ce dernier nous expliquait que ses outils étaient fait pour traquer le terroriste et le pédophile. C'est probablement pour ça qu'ils étaient dimensionnés à l'échelle de l'ensemble de la population.

De quoi avoir froid dans le dos quand on lit ce genre de phrase dans un mémorandum d'accord officiel franco libyen : "Coopération dans le domaine des applications pacifiques du nucléaire". Le Eagle d'Amesys était lui aussi, soit disant vendu pour ses applications d'utilisation bisounours gentil gentil, et il a fini par traquer méchamment tout opposant, même hors des frontières libyennes.

C'est dans ce contexte préalable à la vente inconsidérée de jouets de mort à la Libye que s'inscrit la vidéo que nous avons diffusée. Nous vous rappelons à tout hasard, que cette vidéo date de 2006.

Vous situez ?

2006... avant la présidentielle de 2007

2006... au coeur de la période d'hyperactivité de Ziad Takieddine

Allez, amis journalistes, un petit effort, lisez cet article, et surtout, regardez bien la vidéo.

Les liens de commerce pour les armes, la guerre électronique ou le génie civil ne sont plus à prouver, mais il reste quelques zones d'ombre qui ne sont pas inintéressantes pour qui saura taper aux bonnes portes.</subliminal>

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