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par Rédaction

Quand Michèle Alliot-Marie, Panhard et Thalès faisaient les yeux doux à la famille Kadhafi

C'est établi depuis longtemps, le gouvernement Français a fait les yeux doux au colonel Kadhafi et à tenté de lui vendre à peu près n'importe quoi, pourvu que cela coûte cher et que ce soit un outil de mort. Tout cela, bien entendu, avant de se rendre compte qu'il fallait au contraire lui envoyer un tapis de bombes sur la tête. Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy voulait vendre à Mouammar Kadhafi une centrale nucléaire, des avions Rafale, on en passe.

C'est établi depuis longtemps, le gouvernement Français a fait les yeux doux au colonel Kadhafi et à tenté de lui vendre à peu près n'importe quoi, pourvu que cela coûte cher et que ce soit un outil de mort. Tout cela, bien entendu, avant de se rendre compte qu'il fallait au contraire lui envoyer un tapis de bombes sur la tête.

Tout le monde sait que Nicolas Sarkozy voulait vendre à Mouammar Kadhafi une centrale nucléaire, des avions Rafale, on en passe. Le seul deal d'armes qui avait débouché portait sur des missiles Milan.

En parallèle, se mettait en place la fameuse opération Amesys que les lecteurs de Reflets connaissent bien... C'est la belle époque où Ziad Takieddine,

Claude Guéant, Brice Hortefeux et Nicolas Sarkozy construisaient l'avenir en Libye. Un avenir qui allait permettre à Kadhafi et ses nervis de pister, surveiller et arrêter des opposants, puis de les torturer si affinités.

Reflets vous a beaucoup parlé de cette vente d'armes électroniques en Libye.

Saadi Kadhafi est l'un des fils Kadhafi qui a occupé des fonctions militaires en Libye. En juin 2006, il venait très officiellement en France. Nous allons aujourd'hui vous proposer une vidéo exceptionnelle, encore inédite, de la visite officielle de Saadi Kadhafi en France, à une époque où Muammar était entre Gentil Gentil et Méchant Gentil.

Savoir que des deals entre des marchands d'armes français et des dictateurs de la pire espèce sont facilités par le gouvernement français, c'est déjà bien. Voir comment cela se passe, c'est encore mieux. C'est ce que vous propose aujourd'hui Reflets qui a mis la main sur une vidéo montrant l'un des fils Kadhafi faisant ses emplettes à Paris du 6 au 10 juin 2006. Vous y verrez des industriels et une ministre faire des ronds de jambe au delà des limites du ridicule à un type dont tout le monde sait qu'il est infréquentable, mais qui est assis sur un tas d'or. Desproges posait la question: peut on rire de tout et avec tout le monde ? Reflets pose la question : peut-on vendre de tout à tout le monde ?

Les images sont telles qu'elles nous sont parvenues. Pas de montage, pas de coupes. Deux modifications ont été apportées. Les vidéos étaient initialement en plusieurs morceaux. Nous les avons recollées dans l'ordre, pour n'en faire qu'une. Trois secondes environ ont été coupées à la fin pour protéger l'une des sources de Reflets.

Dans l'ordre, vous allez voir Saadi Kadhafi chez Panhard, fabriquant de véhicules militaires,

Saadi Kadhafi chez Michèle Alliot-Marie, ministre de la défense et Saadi Kadhafi chez Thales, fabriquant de technologies militaires.

En mai 2006, les Etats-Unis ont donné le signal du retour de la Libye dans la communauté des Etats fréquentables. Ceci dit, il y a une différence entre établir un dialogue diplomatique "constructif" et tenter à tout prix de fourguer une palanquée de jouets de guerre à des gens qui étaient encore quelques mois plus tôt des parias en raison de leur passé de dictateurs et de soutiens du terrorisme.

On peut, au pire, être "obligé" de recevoir un visiteur comme Saadi Kadhafi mais l'on est pas obligé d'en faire un copain. Ainsi, vous allez le

découvrir dans la vidéo, Christian Mons, le patron de Panhard, n'hésite pas à placer une bonne blague à 2 cents d'euros qui n'était probablement pas nécessaire. Alors qu'il a fait essayer toutes sortes de véhicules blindés et mortels à Saadi, il lui propose d'essayer sa propre Jaguar...

De même, Michèle Alliot-Marie, qui reçoit Saadi Kadhafi au ministère de la Défense ne coupe pas au traditionnel échange de cadeaux. Fallait-il pour autant en faire des tonnes sur les superbes souks de Tripoli où elle a, dit-elle, acheté plein de bijoux... et des armes...

Rappelons qu'en France, visiter un site web terroriste peut vous couter 30 000 euros d'amende, mais qu'accueillir un état terroriste avec les honneurs de la République pour lui vendre des armes qu'il retournera contre sa population, ça, on peut.

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