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Dossier
par bluetouff

Le jour où Nicolas Sarkozy a décoré de la Légion d'Honneur le dirigeant d'Amesys

On le savait depuis longtemps déjà "la légion d'Honneur, c'est plus ce que c'était  ma bonne dame". On la file vraiment à n'importe qui. L'offrande présidentielle est depuis quelques temps déjà (Nicolas Sarkozy n'a rien inventé sur ce coup), distribuée aux copains, aux personnes avec lesquelles on a envie de se faire tirer le portrait parce qu' "avant un scrutin ça fait cool », ou tout simplement, à des gens qui ont par le passé rendu quelques petits services.

On le savait depuis longtemps déjà "la légion d'Honneur, c'est plus ce que c'était  ma bonne dame". On la file vraiment à n'importe qui. L'offrande présidentielle est depuis quelques temps déjà (Nicolas Sarkozy n'a rien inventé sur ce coup), distribuée aux copains, aux personnes avec lesquelles on a envie de se faire tirer le portrait parce qu' "avant un scrutin ça fait cool », ou tout simplement, à des gens qui ont par le passé rendu quelques petits services.

La cuvée de cette été est un véritable millésime, alors qu'Owni et Reflets avaient commencé à creuser une sombre histoire de vente d'armes numériques à la Libye, armes numériques qui ont servi à traquer les opposants en interceptant et archivant dans une belle base de données toutes les communications Internet du pays, écoutant aussi réfugiés et journalistes, le décret du 13 juillet2011 élevait au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur, monsieur Philippe Vannier. Le tout sur recommandation du Ministre de la Défense, Gérard Longuet, dont la fille n'est autre que la directrice de la communication du décoré... pour reprendre la formule consacrée, on a peut être pas eu le bruit, par contre on en sent bien l'odeur.

Philippe Vannier, Président-Directeur Général de la société Bull et président du Directoire de Crescendo Industries,qui quelques semaines auparavant essayait de fourguer un upgrade de son Glint/Eagle aux services de renseignement de l'ami Kadhafi. Manque de bol, à peine quelques jours plus tard, et comme nous l'expliquions dans notre première expérience de journalisme augmenté, Kadhafi redevenait "méchant méchant" et la France, s'érigeant en sauveur d'un peuple qu'elle avait largement contribué à oppresser, allait bombarder quelques tonnes de droits de l'Homme en territoire libyen.

Cette entreprise, ici récompensée avec les honneurs de la République, fleuron de la surveillance de masse et qui permit aux services de Kadhafi d'espionner  les pédonaziterroristes libyens (oui en Libye, l'ensemble de la population est considérée comme pédonaziterroriste, c'est pour ça qu'on lui vend sans complexe un système d'écoute "Nationwide", dimensionné pour intercepter toutes les communications d'une nation) vous commencez à la connaitre si vous nous lisez régulièrement, il s'agit d'Amesys. Notre ministre Gérard Longuet nous l'assure, le système qu'Amesys a vendu à la Libye a été "détourné". Comme quoi, être ministre d'État ne dispense pas de prendre les citoyens pour des imbéciles.

C'est probablement pour ce genre de fait d'armes, qui n'est d'ailleurs pas un cas isolé, que monsieur Philippe Vannier, PDG d'Amesys, puis de Bull quand ce dernier a absorbé Amesys (cherchez l'erreur), a été élevé au rang de Chevalier de la Légion d'Honneur.

Allez, on se la repasse encore un coup, juste pour rire :

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