DPI : la flûte enchantée
Eduardo Rihan-Cypel en plein vol Pas de Qosmos, pas de DPI... Alors les flûtistes, on va pas vous demander de vous excuser. Non, c'est pas notre genre. Et surtout c'est pas le votre. Mais on va quand même vous poser une colle. Sur la première page du document de Qosmos à propos des Interceptions Obligations Légales, il y a marqué quoi ? Les autres, vous dites rien.
Bernard Cazeneuve - par Marc Rees - Licence CC-BY-SA 3.0
Mediapart et Reflets ont révélé hier la nature du programme IOL (Interceptions Obligations Légales) et des relations commerciales entre Qosmos et le gouvernement français. Mediapart en a profité pour nous remettre à l'esprit le bien joli morceau de pipeau de Jean-Jacques Urvoas. À l'époque président de la délégation parlementaire au renseignement, notre ministre de la Justice répondait à une question d'Edwy Plenel concernant très précisément Qosmos :
« Je n’ai jamais rencontré, depuis que je suis (…) président de la délégation parlementaire au renseignement, cette structure, je n’ai jamais entendu qu’elle soit un prestataire de qui que ce soit, en tout cas pas pour les organes qu’il m’arrive de fréquenter »
S'il ne fréquentait pas les bons organes, le bon Jean-Jacques fréquentait apparemment le même club de flûte qu'un certain nombre de ses petits copains, que Mediapart a, assez injustement, oublié de citer. Lors des débats publics sur la loi renseignement, la députée Laure de la Raudière interrogeait ainsi notre ministre des interceptions administratives, des grenades de désencerclement et des coups de tonfa dans la tronche, Bernard Cazeneuve :
« Allez-vous utiliser la technique du deep packet inspection pour recueillir les données ? »
Notre ministre, saisissant prestement son fifre :
« Madame de La Raudière, nous avons déjà échangé...