Le mirage de l'or blanc, le « tout ski » a empoisonné durablement la montagne française à partir des années 70, dans le sillage du Plan neige. Aujourd'hui, alors que le réchauffement climatique envoie ce modèle dans le mur, certains s'accrochent et lancent des projets irréalistes et dangereux écologiquement pour quelques années de plus, pour un peu plus de poudre blanche, souvent artificielle. Mais même comme cela, le réchauffement climatique, « c'est plus fort que toi. »
La neige, comme les glaciers, disparait peu à peu. A tel point que l’on peut se demander s’il restera un flocon en altitude dans deux générations. Mais cela n’arrête pas l’industrie du ski qui continue à miser sur cette pratique, au risque de s’autodétruire.
Comme nombre de stations, La Clusaz mise sur les canons à neige pour tenter de faire la nique au réchauffement climatique. Mais l’idée d’une nouvelle retenue collinaire sur le plateau de Beauregard, un lieu relativement préservé, n’a pas plu à tout le monde. A tel point qu’une ZAD a pris forme et a mis en déroute les partisans des bulldozers.
Journaliste, Danielle Arnaud avait mené l'enquête en 1975. Son livre titré La neige empoisonnée (par l'argent, l'immobilier, la politique...) vient d'être réédité par un groupe de personnes en lutte contre les développements aberrants en montagne et contre le « tout ski ». Pour Reflets, elle raconte comment est né son livre et ce qui a changé ou pas... Interview.