Université du PS : c’est pas la mer à Blois
Depuis 1993, militants et dirigeants du parti se réunissent traditionnellement en fin de l’été
Cette année, l’université d’été du PS s’est tenue à Blois. Adieu donc La Rochelle qui fut pendant plus de vingt ans la ville d’accueil du traditionnel grand meeting de la gauche.
Et pourtant les convaincus étaient nombreux à souhaiter discourir de l’avenir du parti en respirant l’air iodé de l’Atlantique, à La Rochelle. A commencer par Lionel Jospin en personne, qui, d’un coup de pédalo entre sa maison de l’Ile de Ré et le vieux port de la cité, est venu activement supporter le maire Rochelais durant la dernière campagne municipale.
Stupeur ; après plus de 18 ans de silence et d’absence sur la scène politique, Lionel Jospin réapparaissait, rose à la boutonnière et sourire en coin. Nous subodorions presque que cette visite surprise ne tenait en rien au hasard mais qu’elle pouvait préfacer la sortie imminente d’un livre écrit en grand secret. L’idée d’une auto-promo réalisée en avant première de l’université d’été nous avait même traversé l’esprit. Faut-il être médisant pour oser imaginer un truc pareil ?
Changement de cap donc, ce sera Blois ou rien. A croire qu’Olivier Faure, l’actuel secrétaire du PS, n’apprécie définitivement plus les terres de ses ancêtres. Il est bon de se remémorer certaines de ses déclarations passées: « jusqu’ici La Rochelle était beaucoup le IN, encore plus le OFF, et c’était un échange qui au fil du temps s’était transformé en concours d’éloquence au mieux, et en bal des égos au pire… ».
Bref, la navigation à l’estime, ce n’est apparemment pas son truc à lui. Puis Il faut aussi convenir que ces dernières élections municipales n’ont pas manqué d’exacerber les passions et les frictions entre les écologistes du mouvement...