Quatorze personnes renvoyées devant le tribunal pour l'assassinat de Samuel Paty
Dont six adolescents mineurs à l'époque
Huit adultes seront renvoyés devant une cour d'assise spéciale pour complicité d'assassinat terroriste ou association de malfaiteurs terroristes. Six mineurs pour des délits devant un tribunal pour enfants.
Samuel Paty, professeur d'histoire-géographie avait été poignardé et décapité le 16 octobre 2020 aux abords de son collège à Conflans-Sainte-Honorine. Le meurtrier, Abdoullakh Anzorov, réfugié russe d'origine tchétchène, voulait « venger le prophète » et reprochait au professeur d'avoir montré des caricatures de Mahomet durant un cours sur la liberté d'expression. Une cascade de responsabilités entremêlées les unes aux autres avait été mise à jour au cours de l'instruction. Sont alors mis en cause les amis de Abdoullakh Anzorov qui l'aident en le véhiculant, les adolescents, élèves au lycée qui désignent le professeur contre 300 euros. Mais surtout, une élève qui a menti sur les caricatures (elle n'était pas présente durant le cours), son père qui fait monter la haine avec des vidéos sur les réseaux sociaux, un prédicateur salafiste qui saute sur l'occasion et finalement, un tueur qui trouve sa cible.
Car cette hystérisation d'un événement banal (un cours sur la liberté d’expression), sur la base de mensonges d’une adolescente, attire l’attention d'un tueur qui cherche une cible depuis plusieurs mois.
Les cinq adolescents, âgés de 14 et 15 ans au moment des faits, devront comparaître pour le délit « d'association de malfaiteurs en vue de préparer des violences aggravées ». Ils étaient auparavant visés par l’infraction de « complicité d’assassinat terroriste ». Les magistrats ordonnent également que la fille de Brahim...