Nouveau mensonge : après le Maroc, le Qatar nie toute relation avec Amesys/Nexa
Pour la deuxième fois, Reflets est contraint de publier des documents
Lorsque le Maroc avait menacé de poursuivre tous les journalistes locaux qui évoqueraient l’achat par le royaume d’un Eagle d’Amesys, nous avions publié des documents prouvant cette transaction. Le Qatar prend le même chemin.
Dans la multitude de révélations par Mediapart du business d’Amesys/Nexa, un passage d’un des articles a retenu notre attention : « "Aucune entité liée au Qatar n’a eu de relation" avec le groupe Nexa, nous a répondu le gouvernement de l’émirat. "Ces documents ont été entièrement fabriqués et ces accusations n’ont aucun fondement", affirme le Qatar ». Le Qatar n’est pas le premier État à nier avoir commercé avec cette entreprise. En 2015, le Maroc avait menacé les journalistes et les ONG de poursuites s’ils évoquaient un achat par le royaume d’un Eagle, cette solution permettant d’intercepter toutes les communications circulant via Internet. Pour donner des moyens de défense aux journalistes et aux ONG, nous avions publié un certain nombre de documents.
En règle générale, nous demandons à nos lecteurs de nous croire sur parole et réservons nos preuves à la Justice. Mais nous avions fait une exception face à la profonde mauvaise foi du Maroc et à ses menaces. Aujourd’hui, c’est le Qatar qui tente de prendre le même chemin.
L’article de Mediapart relate également les dénégations du patron de Gama International, Louthean Nelson :
Notre enquête montre que Nexa a vendu Predator à trois régimes autoritaires, et qu’il l’a proposé à au moins sept autres pays, dont le Qatar.
C’est ce que montre un document saisi en perquisition. Il s’agit de la mouture non signée d’un « accord de courtage » daté du 6 janvier 2020 entre la société française Nexa Technologies et...