Les membres du gouvernement israélien ont perdu leur humanité
Que fait la communauté internationale ?
Les images et les informations qui parviennent de la bande de Gaza sont chaque jour plus terribles. Corps d’enfants détruits, famine, maladies, soif... Ce territoire d’où les habitants ne peuvent pas fuir et dont les infrastructures sont systématiquement rasées est devenu un mouroir.
La guerre qui fait rage actuellement dans la bande de Gaza fait suite aux massacres du 7 octobre faisant 1.200 morts dont 37 enfants. Quelques 120 personnes dont deux enfants sont toujours otages du Hamas à Gaza. « Israël a le droit de se défendre », entonnent en coeur les soutiens du gouvernement israélien. Sans doute. Comme tous les pays attaqués. Mais a-t-il le droit de tuer plus de 33 fois plus de personnes en représailles, majoritairement des civils dont plus de 14.000 enfants ? De pilonner avec des bombes d’une tonne un petit territoire (360 km²) fermé et très densément peuplé, dont personne ne peut s’enfuir ?
Pour comprendre la violence du conflit en cours, ce chiffre : quelque 6.000 bombes ont été larguées par Israël pendant les six premiers jours de guerre, soit plus que celles utilisées par les États-Unis en un an en Afghanistan (652.090 km²) et le double de celle employées par la coalition internationale contre l'État islamique (91.000 km²) sur un mois.
En mars 2024, l’ONU alertait sur le fait que plus d’enfants ont été tués dans la bande de Gaza « en quatre mois » qu’en quatre ans de guerre dans le monde entier.
Plus de 40.000 morts. Selon les chiffres du ministère de la santé de Gaza. Mais aussi selon ceux de l’UNICEF qui compte pour sa part 40.319 morts dont plus de 14.100 enfants et 9.000 femmes. Un peu moins de deux millions de déplacés permanents qui ne savent pas où aller pour survivre chaque jour aux bombardements. Toute une population civile de 2,16 millions de personnes enfermée dans un petit territoire de 360 kilomètres carrés qui ne peut pas fuir les combats. « Nous n’avons pas d’avenir. On cherche à vivre le jour, il faut trouver à boire et à se soigner. On attend la mort la nuit avec la bombe qui viendra nous tuer. On espère qu’il y aura des gens pour nous trouver dans les décombres et nous enterrer », nous expliquait en mai notre correspondant. Dans une enquête publiée par The Lancet, le nombre de morts dans la bande de Gaza pourrait atteindre à terme, 186.000, soit l’équivalent de 7,9 % de la population du territoire.
La polio a refait son apparition et menace évidemment toutes les populations de la région. Surtout quand l'armée israélienne bloque les personnels de l'ONU qui viennent vacciner les enfants et les menacent avec des armes.
A ce stade il n’est pas incongru de se pencher sur ce qui fait notre humanité. Au delà du terme qui définit le genre humain, il s’agit d’un concept permettant de nous élever. Une sorte d’idéal. La possibilité d’être meilleur grâce à des vertus comme l’empathie, l’altruisme, le respect de ses semblables. « Il y a légitimité à promouvoir l’humanisme. Humanité ne s'oppose pas à animalité, mais à barbarie. », explique ce site qui explore des concepts philosophiques.
Où est l’humanité d’un gouvernement qui promeut l’idée de faire exploser le crâne d’enfants, de raser tout un territoire pour le rentre inhabitable alors que plus de deux millions de personnes y sont enfermées ? Où est l’humanité des dirigeants internationaux qui restent inactifs alors qu’ils ont le pouvoir de mettre un terme à pareil massacre ? Pire, qui continuent à livrer des armes au gouvernement israélien ?

Vous pouvez lire ici des articles relatant la destruction massive des habitations de la bande de Gaza.