Les errements de la diplomatie française sont loin d'avoir provoqué tous leurs effets
Totalement déboussolé par vague de critiques qui a salué l’inaction totale de la diplomatie française pendant les révolutions tunisiennes et égyptiennes, Nicolas Sarkozy a choisi un effet de balancier complet pour répondre à la crise libyenne. D’un silence assourdissant à peine troublé par la proposition d’envoyer des forces anti-émeutes aider l’ami Ben Ali, il est passé à l’envoi de l’armée pour bombarder les forces du colonel Kadhafi.
Totalement déboussolé par vague de critiques qui a salué l’inaction totale de la diplomatie française pendant les révolutions tunisiennes et égyptiennes, Nicolas Sarkozy a choisi un effet de balancier complet pour répondre à la crise libyenne. D’un silence assourdissant à peine troublé par la proposition d’envoyer des forces anti-émeutes aider l’ami Ben Ali, il est passé à l’envoi de l’armée pour bombarder les forces du colonel Kadhafi. Ce choix aura des répercussions que le président français, plus connu pour son impulsivité que pour ses capacités à pondérer une décision par la réflexion, ne mesure probablement pas.
En termes de gestion de crises internationales, l’ONU, qui a quelque pratique en la matière, procède généralement par paliers. Première arme, l’argent. Assécher les revenus d’un pouvoir en place que l’on souhaite voir tomber est une option intéressante. En l’occurrence, priver le colonel Kadhafi de ses liquidités dans les banques de la planète était assez simple à réaliser. Le priver des recettes de la vente du pétrole aussi.
Ce choix a été fait en partie, de manière désordonnée. Aux Etats-Unis, un « executive order » a été signé par Barack Obama et des avoirs ont été gelés. Les entreprises ont reçu l’interdiction de faire du business avec le pouvoir en place.
En Suisse, premier pays à réagir (il devait y avoir le feu au lac…) les avoirs libyens ont été gelés avec l’aide des banques. Banques dont le culte du secret a longtemps été critiqué par l’...