Démocratie fissurée : chroniques d'un mauvais élève de la République (3)
Les années noires du néo-libéralisme mondialisé (pour tous)
De Chirac à Jospin puis à Chirac, en passant par le grand show mondial du 11 septembre, tout s'appauvrit, même la musique et le cinéma. A se demander si tout le monde ne rêve pas de vivre dans un grand supermarché à la Disneyland. Il faut dire que la propagande néolibérale bat son plein.
>Démocratie fissurée : chroniques d’un mauvais élève de la République (1)
>Démocratie fissurée : chroniques d'un mauvais élève de la République (2)
Juste avant la victoire de Chirac je me rappelle avoir lancé : "Je me casse si ce type devient président". Ça n'a pas loupé : le grand dadet escroc arriviste démonte Jospin à la présidentielle grâce à des slogans creux mais suffisamment orientés sur le terrain du socialiste de pacotille pour brouiller les pistes. La fracture sociale ! Chirac veut résoudre la fracture sociale ! Six mois après son élection, il a déjà oublié et dans les rues résonnent les trompettes de la contestation syndicale et sociale contre la réforme des retraites. Sur les ondes et les écrans de tévé ça explique en parallèle aux gens comment la mondialisation c'est drôlement chouette parce qu'on va "tous en profiter". Niveau musique, ça commence à patiner : les morts du "rock sans avenir" n'ont pas trouvé de remplaçants, et en 3 ou 4 ans apparaissent les premiers petits bourgeois de la chanson française. Leur crédo : chanter leur malaise quotidien de trentenaire affligé par leur vie de merde conformiste. Ça craint franchement : je me casse début 96 à l'autre bout du monde avec mes deux gosses et leur mère, en Afrique de l'Est. J'apprendrai de là-bas quelques trucs vagues sur mon pays d'origine via une radio [prêtée par un voisin], radio que je bidouille en installant un fil de fer de de...