Amesys à Milipol : "on vit dans la peur"
Advanced Middle East Systems (Amesys) a la trouille. La trouille que des journalistes viennent les voir. Ça n'a pas manqué...
Que dit Amesys à un prospect sur le salon Milipol ? A peu près tout. Que dit Amesys à un journaliste ? Rien. Pourquoi ? Parce que chez Amesys, on est attaqués par les défenseurs d'Internet, par la presse, cette méchante. Bilan, chez Amesys, on vit dans la peur.
Ce n'est sans doute pas la même peur que celle des opposants politiques qui ont été torturés sur la base des interceptions réalisées par Eagle (rebaptisé Cerebro), mais chez Advanced Middle East Systems (Amesys), on vit dans la peur, la peur des journalistes. Il faut dire que ces méchants racontent des choses horribles sur l'entreprise dès qu'il y a une vente. Alors que la vente est autorisée par la France ! C'est dire si c'est méchant.
C'est une éthique très particulière que celle que se sont choisis les salariés d'Amesys. Si l'exportation de nos armes numériques sont autorisées, peu importe le mal qui sera fait avec elles... Nous nous étions longuement interrogés sur l'éthique des développeurs d'Amesys, ici ou là ou encore et surtout, ici.
Pour mieux comprendre les ressorts internes des salariés d'Amesys, nous sommes allés leur poser des questions sur leur stand à Milipol, le salon où tout espion ou tout policier peut aller s'acheter sa panoplie.
Vous allez découvrir une première partie qui montre que pour les prospects, Amesys a plein de choses à raconter. Amesys y confirme une bonne partie des informations parues sur Reflets. La deuxième partie montre comment Amesys répond aux journalistes.