Technologies à double usage : Bercy à l'origine de l'impunité d'Amesys
Vous n'avez probablement pas pu rater l'enquête publiée par Telerama qui marque le premier épisode d'une nouvelle saison de la Saga Amesys, également prolongée sur ces pages par le sort des 10, et l'asile politique de Philippe Vannier .
Vous n'avez probablement pas pu rater l'enquête publiée par Telerama qui marque le premier épisode d'une nouvelle saison de la Saga Amesys, également prolongée sur ces pages par le sort des 10, et l'asile politique de Philippe Vannier . Après un volet judiciaire de cinq ans et un dossier qui peine à s'étoffer en dépit de la lourdeur des charges (complicité de tortures), de témoins libyens victimes d'actes de tortures, nous découvrons donc qu'en 2014, Amesys, vendait à l'Egypte de Sissi le même jouet qu'elle avait vendu à Kadhafi. Mais cette fois-ci l'histoire est encore plus cocasse. Cocasse, car comme nous vous l'expliquions sur Reflets à cette époque, nous l'avions senti venir de loin.
- On ne vend pas un système de surveillance électronique à l'échelle d'un pays sans que Bercy ne le sache ;
- On ne revend pas une activité stratégique que l'on exile à Dubai sans que Bercy ne le sache ;
... Le tout, c'est d'avoir une bonne savonnette et une bonne serviette pour se laver les mains le plus méticuleusement possible, un exercice dans lequel Bercy excelle.
La cession fantoche des activités de surveillance
Tout a commencé par un cynique tour de passe passe d'Amesysqui consistait à revendre EAGLE, le système d'interception des communications électroniques à l'échelle d'une nation… à son propre directeur commercial, Stéphane Salies. Le dit Stéphane Salies créait alors pour ce rachat deux...