Qosmos : du projet universitaire aux activités "secret-défense"
Dans ce deuxième volet de leur enquête, Mediapart et Reflets reviennent sur la genèse de cette société spécialisée dans les technologies de surveillance de masse, née dans un laboratoire avant de se transformer en fournisseur des services de renseignement de l'État qui ne pouvait rien ignorer de ses activités.
Dans ce deuxième volet de leur enquête, Mediapart et Reflets reviennent sur la genèse de cette société spécialisée dans les technologies de surveillance de masse, née dans un laboratoire avant de se transformer en fournisseur des services de renseignement de l'État qui ne pouvait rien ignorer de ses activités.
Lorsque l'on se penche sur les activités de Qosmos, une question vient rapidement à l'esprit : comment une société travaillant dans un domaine aussi sensible que « l'interception légale » des télécommunications a pu librement nouer affaires avec des régimes tels que la Libye du colonel Kadhafi ou la Syrie de Bachar al-Assad sans que les plus hautes autorités de l'État n'aient eu leur mot à dire ?
Au regard de nombreux documents que Mediapart et Reflets ont pu consulter, il apparaît évident que l'Etat a eu au moins connaissance des activités de Qosmos, et semble même les avoir validées. On pourrait même se demander comment une telle entreprise, avec sa proximité avec l'Etat français, a finalement pu être visée par une information judiciaire pour « complicité d'actes de torture » pour son contrat syrien...
Car Qosmos est tout sauf une entreprise banale. Elle est, selon nos informations, une entreprise dont une partie des activités a été très vite classée « confidentielle », voire « secret défense », conduisant à une sécurisation de ses locaux et une surveillance étroite de la part des services de renseignement français....