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par Antoine Champagne - kitetoa

Les Américains découvrent l'Arab Banking Corporation : Bercy, ça vous parle ?

Les 7 et 9 mars derniers, Reflets.info évoquait les avoirs libyens en France et le peu de diligence des autorités pour les saisir. Depuis, nous interrogeons à intervalle régulier Bercy et l'Elysée via Twitter sur l'endroit où l'on pourrait voir la liste des avoirs libyens saisis dans notre pays. Sans le moindre succès.

Les 7 et 9 mars derniers, Reflets.info évoquait les avoirs libyens en France et le peu de diligence des autorités pour les saisir. Depuis, nous interrogeons à intervalle régulier Bercy et l'Elysée via Twitter sur l'endroit où l'on pourrait voir la liste des avoirs libyens saisis dans notre pays.

Sans le moindre succès.

Il est évidemment bien plus médiatique, mais bien moins courageux, d'envoyer des militaires risquer leur peau au dessus des batteries anti-aériennes des forces loyales au colonel Kadhafi, l'ancien copain à qui l'on vendait centrales nucléaires et autres Rafales, que d'annoncer la saisie d'avoirs financiers oul'interdiction d'opérer pour des banques qui sont très proches du pouvoir en place.

Dans ces deux articles, début mars, nous évoquions l'Arab Banking Corporation, qui est détenue à 59% par la banque centrale libyenne et dont le Président est M. Farhat Omer Bengdara, par ailleurs, gouverneur, justement, de la Banque centrale de Libye et membre du directoire d’UniCredit (vice Chairman). Mais il est aussi au directoire de la LIA.

Entre autres postes, comme l’indique sa fiche Wikipedia http://en.wikipedia.org/wiki/Farhat_Bengdara.

Alors que le président des Etats-Unis a signé un "executive order" visant la saisie des avoirs libyens,les articles de presse commencent (seulement) à pointer du doigt l'étrange situation de l'ABC, toujours active à New York et qui, de plus, a fait appel à la Fed pour sortir de la crise des subprimes.

En France, nous ne saurons rien des avoirs libyens. Ni de la situation de la représentation française de l'ABC.

D'une part, Bercy ne répond pas aux questions. Pas plus que l'Elysée. D'autre part, la Fédération française des banques ne sait officiellement rien sur les avoirs libyens dans les caisses de ses membres. Même les banques suisses dont on brocarde facilement à Paris le côté secret, ont permis à la confédération d'être le premier pays à saisir des avoirs liés au colonel Kadhafi.

Enfin, à notre connaissance, aucun journaliste n'a creusé la question, la maskirovska des avions tricolores dans le ciel libyen ayant fort bien fonctionné.

 

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