High Frequency Trading : les gendarmes de la bourse pédalent dans la semoule
Le 6 mai dernier 2010, Wall Street enregistrait en cours de séance et en l’espace de quelques minutes, une chute de 9%. « Une première » en termes de vitesse et de violence, expliquait la SEC dans un rapport de 150 pages consacré à cet événement. Le gendarme de la bourse ne lésinait pas sur les pistes de réflexion possibles. Pour autant, elle se montrait particulièrement pudique à propos du rôle qu’ont pu jouer le High Frequency Trading et ses acteurs le 6 mai.
Le 6 mai dernier 2010, Wall Street enregistrait en cours de séance et en l’espace de quelques minutes, une chute de 9%. « Une première » en termes de vitesse et de violence, expliquait la SEC dans un rapport de 150 pages consacré à cet événement. Le gendarme de la bourse ne lésinait pas sur les pistes de réflexion possibles. Pour autant, elle se montrait particulièrement pudique à propos du rôle qu’ont pu jouer le High Frequency Trading et ses acteurs le 6 mai.
Le 2 juin, la SEC avait réuni une tripotée d’experts pour parler, entre autres choses, du High Frequency Trading. La patronne du gendarme des bourses américaines, Mary Schapiro, confirmait que la SEC continuait de rechercher les causes du plongeon du 6 mai, mais affirmait qu’elles n’étaient toujours pas identifiées. Un mois après, cela avait quelque chose de très inquiétant… La SEC n’impliquait donc toujours pas le HFT, alors que depuis le 6 mai, les voix se multipliaient pour mettre en cause ces stratégies. « Avec une telle structure de marchés, un flash-krach comme celui-là devait arriver, la seule question était : quand ? », avait pourtant expliqué Richard Rosenblatt, l’un des traders auditionné.
En revanche, l’AMF, le gendarme des marchés français s’inquiétait relativement ouvertement –dans un autre rapport- (sans dire ce qu’elle allait faire à ce sujet) des risques induits par le HFT : cette pratique menace « l'intégrité du marché dès lors que les stratégies de trading sont détournées de leur...