Non, les grenades offensives n’ont jamais été interdites par l’État français
L’arsenal déversé le mardi 15 août par la gendarmerie dans les rues et les champs de Saudron, non loin de Bure (Meuse), a une nouvelle fois montré comment le "maintien de l’ordre" se traduit maintenant par des opérations de provocation militaro-policière causant de nombreuses blessures et mutilations.
L’arsenal déversé le mardi 15 août par la gendarmerie dans les rues et les champs de Saudron, non loin de Bure (Meuse), a une nouvelle fois montré comment le "maintien de l’ordre" se traduit maintenant par des opérations de provocation militaro-policière causant de nombreuses blessures et mutilations. A l’issue de cette marche anti-nucléaire contre le projet Cigeo d'enfouissement de déchets radioactifs, selon le texte publié par des opposants le 17 août, six blessés sont à déplorer côté manifestants, dont un homme qui s’est fait déchiqueter le pied par l’explosion d’une grenade à effet de souffle GLIF4, du même type que celles qui ont tué Rémi Fraisse en 2014 et Vital Michalon il y a 40 ans à Creys-Malville.
Débris de la grenade GLIF4 qui explosé sur le pied de Robin, le 15 aout en Meuse (photo fournie par les manifestants et publiée par Mediapart)
Pourtant, plus personne n’utilise le terme de "grenade offensive", on les affuble de termes techniques comme "assourdissante", de "désencerclement", de "dispersion"… Tout ça parce qu’après la mort de Rémi Fraisse, le ministère de l'Intérieur a fait croire à tout le monde qu’il allait les "interdire", alors que n’était visé qu’un seul modèle, l’OF-F1 (modèle SAE 410 du fabricant Alsetex, groupe Lacroix), de conception militaire et en dotation dans la seule gendarmerie. (En réalité, elles n'ont été que "suspendues", leur interdiction formelle...