Ztohoven, ou l'art de se réapproprier l'espace public
Je ne résiste pas à la tentation de vous reparler des trublions de Ztohoven que vous avez pu découvrir hier ici même. Le détournement, ils l'ont dans la peau. Pour la petite histoire, ces artistes multitâches ont commencé leur aventure en s'attaquant à une énorme œuvre d'art qui illumina la ville de Prague fin 2002, un cœur en néon rose de 16m de haut, érigée à la gloire du président Vaclav Havel et réalisé par l'un de ses amis plasticiens, Jiri David.
Je ne résiste pas à la tentation de vous reparler des trublions de Ztohoven que vous avez pu découvrir hier ici même. Le détournement, ils l'ont dans la peau. Pour la petite histoire, ces artistes multitâches ont commencé leur aventure en s'attaquant à une énorme œuvre d'art qui illumina la ville de Prague fin 2002, un cœur en néon rose de 16m de haut, érigée à la gloire du président Vaclav Havel et réalisé par l'un de ses amis plasticiens, Jiri David.
A l'époque, Havel — seul artiste dissident élu président de son pays en Europe — devait quitter la présidence après deux mandats, une fonction suprême acquise en 1992 suite à la scission opérée avec la Slovaquie. Ils s'y sont pris à trois fois, mais les Ztohoven, en plein hiver, sont monté sur l'échafaudage arnaché à l'une des basiliques du Château de Prague, et, armés de rouleaux de scotch, ont transformé le cœur en énorme point d'interrogation (cf le sujet Tracks diffusé dans le billet précédent).
La semaine dernière, ils ont à nouveau fait parler d'eux dans la capitale tchèque. Cette fois, leur cible était un monument aux morts, installé sur les pavés de la place de la Vieille Ville, le centre historique de Prague. D'après le récit de Radio Praha (en français) qui a suivi pas à pas ce nouveau projet de Ztohoven, c'est un symbole historique qu'ils ont défiguré, avec une certaine classe.
Les Ztohoven en action (21 juin 2011) - crédit photo: Tomáš Třeštík
Le 21 juin 1621,...