Journal d'investigation en ligne et d'information‑hacking
par bluetouff

Tout en finesse

Quand l'industrie musicale veut quelque chose, elle met le paquet. Quand la règle du jeu ne lui plaît pas, elle a pour habitude d'écrire elle-même ses propres règles. Son dernier caprice, c'est une extension de Top Level Domain, un gTLD plus exactement. Ce qu'elle veut c'est son .music rien qu'à elle et que surtout, les "pirates" ne puissent bénéficier de cette extension toute moisie avec plein de lettres dedans.

Quand l'industrie musicale veut quelque chose, elle met le paquet. Quand la règle du jeu ne lui plaît pas, elle a pour habitude d'écrire elle-même ses propres règles. Son dernier caprice, c'est une extension de Top Level Domain, un gTLD plus exactement. Ce qu'elle veut c'est son .music rien qu'à elle et que surtout, les "pirates" ne puissent bénéficier de cette extension toute moisie avec plein de lettres dedans. "Nous craignions de n'avoir aucune possibilité réaliste d'objecter si un pirate décidait de détourner un gTLD pour permettre une violation à grande échelle des droits d'auteur de nos oeuvres".Et pour avoir son extension, l'industrie de la galette en plastoc est carrément prête à traîner l'ICANN devant les tribunaux ! Et oui, quand on veut quelque chose dans le showbizz, on dit pas "s'il vous plait monsieur", on préfère envoyer les avocats et les lobbyistes, ça au moins ça fonctionne... Un véritable modèle d'Internet civilisé dans lequel une poignée de profiteurs sont prêts à faire pression sur la vénérable institution qu'est l'ICANN pour passer leurs caprices... Oui sauf que voilà, l'ICANN c'est pas franchement la bande du Fouquet's et il y a peu de chances que les pleurnicheries de la RIAA (Recording Industry Association of America) n'interfèrent dans un processus bien rôdé et qui fait consensus pour les règles de résolution des noms de domaines. Le plus amusant dans l'histoire, c'est même pas le caprice en lui même, c'est plutôt ce à quoi l'industrie musicale destine les .music. Vous pensiez trouver la discographie de votre groupe préféré sur metallica.music ? Dans l'eau ! Les .music serviront en fait surtout à menacer les internautes de poursuites ou à asséner l'usuelle propagande misérabiliste "télécharger tue les artistes" (comprenez "télécharger assèche notre budget coke"). Il fallait au moins un gTLD pour ça ! La création des gTLD est soumise à certaines règles, il faudra que ces messieurs s'y plient, ou qu'ils créent eux-mêmes leur extension. D'ailleurs les gars, si vous avez besoin d'un coup de main, je connais des personnes sérieuses qui peuvent vous aider. Donc les vilains pirates, vous avez compris ? Vous restez sur les .com, .net et .org et vous laissez les .renelataupe à l'industrie du disque, même si elle a déjà bien du mal avec ses .com.

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