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par Antoine Champagne - kitetoa

Temps de vie de l'annonce de Mario Draghi ? Une journée...

La semaine dernière, Mario Draghi annonçait un rachat « illimité » de dette à court terme de l’Italie et de l’Espagne pour faire baisser les taux de ces titres. Euphorie généralisée. D’ailleurs, les taux baissaient drastiquement. Jusque pas loin de 5% pour l’Espagne. Tout le monde saluait, Le Monde en tête, le courage de Super Mario. Las… le temps de vie de l’annonce semble avoir été très court. Annoncé vendredi 7 septembre, le plan Draghi semblait, dès lundi, battre de l’aile.

La semaine dernière, Mario Draghi annonçait un rachat « illimité » de dette à court terme de l’Italie et de l’Espagne pour faire baisser les taux de ces titres. Euphorie généralisée. D’ailleurs, les taux baissaient drastiquement. Jusque pas loin de 5% pour l’Espagne. Tout le monde saluait, Le Monde en tête, le courage de Super Mario. Las… le temps de vie de l’annonce semble avoir été très court.

Annoncé vendredi 7 septembre, le plan Draghi semblait, dès lundi, battre de l’aile. Les taux de la dette espagnole à court terme remontaient et les CDS sur cette dette repartaient en flèche.

En conditionnant l’aide de la BCE à l’acceptation par ces pays d’une plus grande austérité, Mario Draghi pensait « rassurer » les marchés sur la pérennité des effets de son plan. Les pays en question deviendraient miraculeusement vertueux.

Patatras… Aide « illimitée » et « sous conditions » sont deux choses qui ne vont pas bien ensemble en termes d’effets sur les marchés. Il leur fallait juste le temps d’intégrer cela. C’est fait.

Car l’Italie et l’Espagne ont dès le début de la semaine expliqué que finalement, elles n’allaient peut-être pas demander l’aide en question, qui déclenche plus d’austérité. De fait, avec des taux en baisse, les politiques des deux pays ont cru pouvoir s’en passer (de l’aide, et donc, de l’austérité, si mauvaise pour leur business : les élections).

Les marchés n’apprécient pas et comme ils ne sont toujours pas désarmés, ils le font savoir.

Mariano Rajoy va donc continuer à tergiverser jusqu’à ce que les taux de sa dette à court terme reviennent aux alentours de 7%, ce qui ne devrait, en toute logique, pas tarder.

 

 

 

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