Qui sont les djihadistes français condamnés à mort en Irak ?
Eléments biographiques
Ils ont tous un lourd passé qui remonte, parfois, très loin.
Douze djihadistes détenus à Bagdad, ont déjà été condamnés à la peine de mort. Capturés en Syrie, ils ont été expulsés par les Kurdes et les Américains qui les détenaient, vers l’Irak. Les procès ont duré entre 10 minutes et quelques heures. Le simple fait d’avoir rejoint une organisation terroriste est passible de la peine de mort. « Je voudrais vous dire, contrairement à ce que j'entends ici et là : le procès est équitable », a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Driant à l'Assemblée Nationale. Façon de faire oublier que la France n’a pas réclamé de juger ses ressortissants sur son sol.Et que c'est probablement en accord avec les Etats-Unis que l'exfiltration vers l'Irak a été organisée. Il s’agit de « terroristes, bien connus de nos services » a martelé le ministre. Certes. Mais le gouvernement n’a surtout pas envie de faire revenir des djihadistes endurcis, pour certains, membres des premiers groupes salafistes djihadistes en France dans les années 2000 et s'aliéner l'opinion publique qui y est opposée. Comme d’autres pays (La Grande-Bretagne, la Russie, la Belgique, par exemple), la France s’accommode assez facilement de cette « délocalisation » des procès de ses ressortissants et de leur condamnation à mort. En laissant faire, comme nous l'expliquions dans un éditorial, la France renie ses valeurs. Ces djihadistes devraient être jugés et condamnés en France.
Kévin Gonot, né en novembre 1986 à...