Présidentielle : il est (re)venu, le temps des fans
Visiblement il reste des électeurs pour croire à l'homme ou la femme providentiel
Le mouvement des gilets jaunes et la désaffection des jeunes générations pour la politique pouvaient laisser croire que les "fans" des politiques étaient une espèce en voie de disparition. Pas du tout. Ou alors, les réseaux sociaux et la presse amplifient leurs voix ?
Et c'est reparti pour un tour... A l'approche de l'échéance présidentielle, une espèce d'odeur putride se répand dans l'espace médiatique. Nous l'avions déjà repérée en septembre 2016. Il semble bien que les acteurs de ce rendez-vous institutionnel, politiques, militants, presse, population... aient décidé de remettre le couvert.
L'espace politique et par extension médiatique, est envahi par des polémiques puantes. Le débat politique qui devrait se concentrer sur les moyens à mettre en place pour améliorer le "vivre ensemble", ce qui fait société, les communs, est quasiment inexistant. N'est relayé que le bruit généré par les tenants de positions radicales, clivantes. Le juste milieu, la réflexion, l'analyse semblent ne plus intéresser grand monde, en tout cas pas la presse mainstream. Et dans ce grand brouhaha, surgissent comme pour chaque élection présidentielle depuis le début de la Vème République, une cohorte de militants énamourés vantant les mérites supposés de leurs champions.
Pour les uns, c'est Sandrine Rousseau qui révolutionnera -évidemment- l'offre politique, pour d'autres c'est Jean-Luc Mélenchon, le seul -bien sûr- à avoir un programme digne de ce nom, mais pour d'autres encore, c'est -forcément- Éric Zemmour avec ses idées rances. Tous sont l'homme ou la femme providentiel(le). Ce sont ceux qui vont changer le monde. Vraiment ?
Emmanuel Macron, l'actuel locataire de...