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Édito
par Yovan Menkevick

Oligarchie, quand tu nous tiens…

(Oui, oui, le dernier article parlait déjà de l'oligarchie (Oligarchie 2012 : welcome to the matrix), mais comme l'ont souligné certains lecteurs perspicaces et têtus, il faudrait des noms. C'est vrai quoi, après tout, qu'on sache qui sont ces oligarques. Et puis aussi, quitte à faire, comprendre comment ils ont fait pour prendre le pouvoir, avec quelles armes ? Donnez -nous des preuves, que diable !

(Oui, oui, le dernier article parlait déjà de l'oligarchie (Oligarchie 2012 : welcome to the matrix), mais comme l'ont souligné certains lecteurs perspicaces et têtus, il faudrait des noms. C'est vrai quoi, après tout, qu'on sache qui sont ces oligarques. Et puis aussi, quitte à faire, comprendre comment ils ont fait pour prendre le pouvoir, avec quelles armes ? Donnez -nous des preuves, que diable !)

Il n'y a ni complot, ni conspiration, tout est sur la table, il suffisait, quand c'était encore temps, de dire "stop". Mais à l'époque, la majorité de la population ainsi que la plupart les dirigeants politiques occidentaux, ricanaient allègrement quand on leur parlait du danger de la mondialisation. De la mondialisation, mais surtout de ses consortiums planétaires qui commençaient à se créer, qui lui étaient indispensables. Ces méta-entreprises sans âmes qui allaient dévorer les Etats et leurs citoyens pour engranger des méta-bénéfices en étant présent à tous les étages de la société, et partout où c'était rentable. Nous étions à la presque fin des années 90. L'affaire avait déjà commencé à prendre une mauvaise tournure au début de la décennie, mais c'est à cette époque que l'oligarchie planétaire prend son envol…et prend les rênes de la planète.

Un peu d'histoire

Pour éviter les lieux-communs et les grandes phrases sentencieuses qui ne manqueront pas de survenir à la sortie de cet article, il vaut mieux commencer par bien établir les choses : une oligarchie est un petit groupe de personnes qui concentre la quasi totalité des pouvoirs sur le reste. Il y a donc toujours eu des oligarchies, me direz-vous ? Et bien un peu oui, mais pas entièrement, enfin pas à ce niveau là, ni à cette échelle. Dans le système moderne dit "démocratique", vieux d'un peu plus 100 ans, des formes de pouvoirs-contre pouvoirs se sont mises en place afin d'établir une sorte d'équilibre entre ceux qui sont censés diriger et ceux qui sont dirigés. Le système à base d'élections en fait bien entendu partie, mais pas seulement. Les syndicats et autres corporations représentatives de classes ou de métiers aussi. Jusqu'à la disparition de l'Union soviétique, ce système de pouvoirs et contre pouvoirs était une garantie de la respiration démocratique d'un pays comme la France. Pour faire simple : la lutte des classes avait encore un sens, les syndicats ouvriers, du poids, les entreprises des droits, mais aussi des devoirs. La classe politique orientait la société, arbitrait des choix, mais reculait aussi parfois sous la pression populaire.

Il va sans dire que les "un peu plus de 100 ans" de république française ne sont pas une promenade de santé et qu'aucune forme de captation des pouvoirs n'existaient, que le peuple souverain se "dirigeait lui-même". Non, bien entendu. Mais par contre, ce qui paraît clair, c'est que le pouvoir politique était assez indépendant des sphères d'influence économiques, que la population pouvait faire basculer les choses si "plus rien ne la satisfaisait" ou des "droits nouveaux devaient lui être donnés". On pense bien entendu à 1936 avec le front populaire, à mai 1968 et au référendum de 1969 qui suivit, ce genre d'événements. Dans les années 70, le capitalisme est encore un capitalisme à "la papa" : plein de petites usines, des entreprises qui ont "leurs ouvriers", avec qui le dialogue est un peu rude parfois, mais à qui on donne quand même des avantages, parce que sinon…ça peut mal tourner pour le patronat. Les entreprises exportent, il y en a quelques unes qui sont "grosses", mais les plus grosses sont nationalisées, appartiennent donc à l'Etat. Le concept de multinationale est encore assez flou, voir inexistant en France. Sauf pour les pétroliers, mais là aussi ils appartiennent à l'Etat. Comme la plupart des banques.

Comment prendre le pouvoir sans le dire

Le pouvoir, en France, est politique à l'époque. Les élus de la république dirigent. Et encore plus : ils ont un pouvoir sur l'économie. Parce que les prix de certains biens de consommation sont bloqués par l'Etat, comme la baguette de pain, le litre d'essence. La réglementation et la régulation sont très présentes. Les agriculteurs ont un prix minimal pour chacune de leurs productions dans les années 70 : les premiers supermarchés sont apparus, mais ils ne peuvent pas faire jouer la concurrence et acheter au prix le plus bas, l'Etat garantit aux agriculteurs un prix plancher. Toute cette somme de règles et de régulations ennuie beaucoup les capitalistes du courant dit "libéral" dont Valery Giscard D'estaing fait partie. Comme son patron, le banquier Pompidou qui travaillait chez Rotschild avant de se faire élire à la présidence en 1970. Les premières mesures pour tenter de mettre du jus dans la machine, c'est à dire permettre que les capitaux commencent à un peu plus circuler sont celles de l'interdiction des prêts de la Banque de France à l'Etat à 0% ou à taux réduit pour permettre aux banques privées de prendre le relai. Tout ça a déjà été expliqué dans cet article, c'est aussi l'époque où la finance s'empare en partie du pouvoir (de décision économique) par le biais des taux de change flottants et la fin de l'indexation du dollar sur l'or.

Tout ça ne nous mène pas encore au "putsch véritable des oligarques", c'est vrai. Mais on y est presque. Le célèbre groupe Bilderberg, qui a déjà été cité dans d'autres articles, initiateur de la très influente Commission Trilatérale crée en 1973 n'est pas une invention complotiste que des allumés répandent sur le réseau. Bilderberg, très discret, est véritablement dévoilé à la fin des années 70 et si l'on ne sait pas trop ce qu'il font et décident, la Commission Trilatérale, elle, continue très officiellement à se réunir et décider de l'orientation du monde. Vous pouvez consulter la liste des membres de la Tripartite en 2010, il n'y a rien de secret. Pour les français on y trouve Jean-Louis Bourlanges (de la cour des comptes, ancien soutien de Bayrou, puis de Sarkozy, ex-UDF),  Edmond Alphandéry (EDF, CNP assurances, ancien ministre des finances de Balladur) par exemple. Pour résumer, à propos du Groupe Bilderberg : c'est un club des "maîtres du monde" tout à fait assumé. On retrouve de nombreuses têtes de Bilderberg à Davos (et bien entendu en relationavec la Tripartite). Ce sont des maîtres discrets, voir effacés mais très efficaces et qui ont activement participé à la mise en place du programme de libéralisation totale de l'économie à l'échelle de la planète. Normal : ils allaient en être les premiers bénéficiaires. Parce qu'en dans les années 70, puis au cours des années 80 il manque encore quelques trucs indispensables à la création d'un "business-monde" complet et la possibilité de s'emparer de toutes les richesses absolument partout. L'un des ces trucs, c'est la libre circulation des flux financiers, mais aussi la suppression des barrières douanières et autres "machins" régulateurs à la noix qui oppriment ces pauvres dirigeants des futurs consortiums planétaires. Ils ne peuvent pas encore acheter un pays, et ça, franchement, c'est frustrant !

Encore une dernière couche d'histoire

Le "top départ" du coup d'Etat mondial des oligarques est lancé en 1986 : ça y'est, la France (et l'Europe par ricochet) a déréglementé ses marchés financiers ! Avec un premier ministre "socialiste" en plus, elle est pas chouette la vie ? Mais ce n'est pas suffisant, ce n'est qu'un tout petit début, parce que c'est avec le traité de Maastricht et le marché libéral européen que ça décolle un peu plus, et le pompon arrive avec l'OMC : là, ça y'est, on peut y aller les gars,ça va saigner grave !

Oui, il fallait bien des organismes officiels, boursiers, internationaux qui appuient la ruée vers le grand marché mondial, sinon ça ne serait pas passé. Le libéralisme triomphant de ces années là est sans commune mesure : le premier qui commence à émettre des doutes sur la viabilité d'un tel système, sur les risques qu'il peut engendrer, se voit immédiatement traité de gauchiste rétrograde, en gros, un communiste. De toute manière, ce n'est pas discutable : tout le monde signe en bas de la feuille : On un FMI redynamisé, une OMC triomphante qui dérégule à tour de bras, oblige à abaisser toutes les barrières douanières, interdit même à ses membres (des nations donc) de se protéger avec des taxes maximales aux frontières, comme au sein de l'Union européenne au passage. OMC qui fait entrer dans la danse commerciale la Chine, plus grande dictature du monde. On est en 98, 99, puis 2000 pour l'entrée de la Chine à l'OMC. Les méta-entreprises sont crées pour la plupart à cette époque :  ce sont des conglomérats faits de multinationales rachetées par d'autres multinationales. Les rachats durant ces années là étaient permanents, au point que l'on n'arrivait plus à savoir ce qui appartenait à qui.

La liste de ces fusions-acquistions est longue, mais on peut retenir que tous les secteurs ont été touchés, de l'alimentaire à l'eau, la construction automobile, les assurances, le bancaire, mais aussi la métallurgie, l'aviation, les autoroutes, les médias…absolument tout ou presque a été privatisé ou racheté par des firmes mondiales aux chiffres d'affaire jusque là inconnus dans le monde capitaliste : nous parlons de milliers de milliards de dollars pour quelques banques seules, ce qui représente l'endettement des nations les plus riches, comme la France.

Qui sont-ils, que font-ils ?

Pas la peine de se retrancher derrière des discours pré-fabriqués menant invariablement à dénoncer celui qui pointe du doigt la prise de pouvoir des oligarchies financières comme un idéologue à la solde des "forces rétrogrades de gauche" ou autre assimilation au régime communiste. Le système actuel n'est plus un système capitaliste, il est un système oligarchique néo-libéral, c'est-à-dire une dictature financière et économique planétaire basée sur une concentration extraordinaire des outils de productions, d'information, de circulation, etc.

Certains défenseurs du capitalisme s'en inquiètent, au point que le terme de "système soviétique-néo-libéral" peut s'appliquer : les conseils d'administration des multinationales remplaçant le bureau central du parti communiste d'URSS, les lobbyistes, "agents du bureau central" de ces mêmes entreprises venant par exemple à l'UE pour faire passer des lois et autres circulaires administratives européennes libérales (non-discutables par les populations) mais avantageant leurs intérêts. Voyons voir un peu les chiffres… (modification du 24/03/12 à 23:23 : le tableau de Reuters n'était pas cohérent, remplacé par le CA cumulé du CAC 40 tiré de lemonde.fr)

Les groupes du CAC 40 affichent un niveau record de trésorerie

Malgré un chiffre d'affaires cumulé de 1 318 milliards d'euros ( 5,2 %) et des profits de 73,5 milliards d'euros, les grandes entreprises françaises hésitent à investir faute de visibilité.

 Le chiffre d'affaire total de ces entreprises françaises du CAC 40 en 2011 représente donc plus de six fois le budget de l'Etat français (198 milliards d'euros pour la même année). Ce ne sont que les 40 entreprises cotées en bourse sur le premier marché : il y a bien entendu d'autres entreprises avec des chiffres d'affaires colossaux qui ne sont pas inscrites au CAC40. Rappelons que la dette de la France est de 1600 milliards d'euros. Ces entreprises payent un impôt de moins de 10% alors que le taux est de plus de 30% pour les PME. Optimisation fiscale avec l'aide de Bercy la plupart du temps. Rémunérations des actionnaires à deux chiffres, plans sociaux permanents, compressions des coûts salariaux sont au menu de ces grands groupes.

Pour parler des dirigeants de ces mastodontes de l'économie ultra libérale, allons au plus simple, donnons les noms des patrons de presse français. Les plus emblématiques sont Bernard Arnault, patron de LVMH, dont la fortune personnelle (par le biais de sa holding Arnault SA) est estimée à plus de 41 milliards de dollars, Serge Dassault et Arnaud Lagardère. Rappelons que le déficit de la sécurité sociale était de 23,2 milliards d'euros en 2010.

(Illustration à droite : Le méga-yacht de Bernard Arnault "l'Amadeus" : enregistré aux Iles Caïmans au nom d’une société domiciliée à Guernesey (île anglo-normande)

LVMH est le leader mondial des produits de luxe. Le CA par famille de produits se répartit comme suit : - articles de mode et de maroquinerie (36,7%) : marques Louis Vuitton, Kenzo, Celine, Fendi, Marc Jacobs, Givenchy, etc. ; - vins et spiritueux (14,8%) : champagnes (marques Moët & Chandon, Mercier, Veuve Clicquot Ponsardin, Dom Pérignon, etc. ; n° 1 mondial), vins (Cape Mentelle, Château D'Yquem, etc.), cognacs (notamment Hennessy ; n° 1 mondial), whisky (notamment Glenmorangie), etc. ; - parfums et produits cosmétiques (12%) : parfums (marques Christian Dior, Guerlain, Loewe, Kenzo, etc.), produits de maquillage (Make Up For Ever, Guerlain, Acqua di Parma, etc.), etc. ; - montres et bijoux (8,1%) : marques TAG Heuer, Montres Dior, Zenith, Chaumet, Fred, Omas, etc. Le solde du CA (28,4%) concerne essentiellement une activité de distribution sélective assurée au travers des chaînes Sephora, DFS, Miami Cruiseline et des grands magasins Le Bon Marché et La Samaritaine. A fin 2011, la commercialisation des produits est assurée au travers d'un réseau de 3 040 magasins dans le monde. La répartition géographique du CA est la suivante : France (12,1%), Europe (20,3%), Japon (8,3%), Asie (27,2%), Etats-Unis (22,1%) et autres (10%).

Le PDG de LVMH, Bernard Arnault possède les titres de presse suivants : Investir, Radio Classique, les Echos. Lagardère quant à lui est le patron d'Europe 1, Europe 2, RFM et Paris Match. Pour finir, Serge Dassault, qui vient de racheter Netvibes (agrégateur de contenus sur le net), possède le groupe Socopresse avec comme médias :

Par ailleurs le groupe Dassault possède des filiales et des participations dans les entreprises suivantes :

Mais faire la liste des nébuleuses de ces quelques magnats de la presse et de l'industrie serait sans fin. Ni critiquer leurs revenus, les profits qu'ils obtiennent. Ce qu'il faut admettre, si l'on est un tant soit peu honnête, c'est que ces concentrations entrepreneuriales posent problème d'un point de vue démocratique. Leur influence, puisque leurs activités concernent tous les pans de l'existence humaine, nous amène à poser des questions inquiétantes : en quoi les populations sont-elles décisionnaires vis à vis des actions de ces colosses ? Ces colosses veulent-ils le bien du plus grand nombre ? Ont-ils une vocation sociale, de service de la nation ? Les colosses écoutent-ils les demandes des populations, qui de plus en plus se paupérisent et peinent à "joindre les deux bouts" alors que leurs profits, à ces colosses ne cessent de progresser ? La réponse à toutes ces questions est la même : non. Ce qui signifie qu'il n'y a en réalité quasiment plus d'Etat, si ce n'est pour collecter l'impôt et maîtriser quelques fonctions régaliennes, et qu'à partir de là, il est possible d'envisager que la démocratie qui nous est si bien vendue quotidiennement, n'est au fond qu'une démocratie de pacotille, un paravent bien pratique pour ne pas montrer la réalité : ce pays, comme de nombreux autres n'appartient plus à sa population mais à des consortiums privés. Des prédateurs sans âme ni conscience collective, qui ont acheté à peu près tout ce qu'il y avait à acheter. L'indépendance de la presse, l'information, la plupart des acteurs politiques avec. Jusqu'aux maisons de retraite…

Au fond, tout ça est très logique…

Mais oui, si l'on regarde bien les choses en face, la guerre entre l'Est et l'ouest devait finir par voir l'un des deux camps remporter la victoire. Le camp de l'Ouest l'a remporté. Et comme un certain équilibre existait quand les deux camps idéologiques étaient encore en "guerre", la disparition de l'un a donné tous les pouvoirs à l'autre. Le problème est que le gagnant n'était pas moins dangereux que le perdant. Et que son avidité, sa volonté de pouvoir, de domination était tout aussi grande que celui qui a perdu. Nous avons applaudi à la victoire du "monde libre" et nous voilà 20 après devant un constat un peu ennuyeux mais qui doit nous faire réfléchir et certainement réagir : le libéralisme, devenu néo-libéralisme aujourd'hui,  est une saloperie tout autant totalitaire et prédatrice que l'était le communisme soviétique. Le monde libre ne l'est plus : la liberté est celle de constater que nous n'avons plus la main, pas plus que nos "dirigeants". Liberté de payer les factures aux seuls groupes industriels ou presque, de payer les péages des autoroutes financées par nos impôts et qui sont désormais la propriété des groupes privés qui engraissent leurs actionnaires. Financer des guerres d'ingérence pour que les magnats vendent leur matériel de mort. Financer une coquille de plus en plus vide que nous nommons encore "nation", mais qui en réalité est une grande entreprise privée qui demande chaque année un peu plus de profits.

La peur de taxer les hyper riches est tellement compréhensible. Oui, ces hyper riches pourraient "quitter la France" si l'Etat les taxait trop. Mais quel est l'imbécile qui peut encore croire à de telles sornettes ? Ils se sont déjà tirés fiscalement les "riches", et de partout sur la planète. Leurs biens sont enregistrés dans des paradis fiscaux. Ce qu'ils déclarent, nous montrent, ne sont que des miettes pour endormir l'opinion. Les oligarques font et défont les règles, ils organisent le système dans son ensemble, accueillent des dirigeants politiques des plus grandes nations dans leurs conseils d'administration. Et vous croyez que c'est une hausse d'impôt qui les inquiète ? La première réaction de Schröder  après avoir perdu les élections en 2005 a été la suivante (article lepoint.fr)  : "ce soir-là, il est venu faire ses adieux à la presse étrangère."Et maintenant, monsieur le chancelier, quels sont vos projets ?" lui demande un journaliste. Schröder bombe le torse et, triomphal, lance : "Maintenant, je vais gagner de l'argent !"

Ce cher Schröder, un "socialiste" (enfin on dit social-démocrate) est devenu conseiller pour les questions de politique internationale de Ringier, le plus grand groupe de presse suisse puis a été rapidement engagé par le géant gazier russe Gazprom pour diriger le conseil de surveillance du consortium germano-russe, chargé de la construction du gazoduc North Stream reliant la Russie à l'Allemagne sous la Baltique. Son salaire est bien entendu…colossal.

Tony Blair gagne des millions de dollars en étant conseiller du président du Kazakhstan, (pays connu pour être une grande démocratie où l'on torture un peu, mais bon…) en s'étant servi de ses fonctions d'émissaire spécial du Quartet au Proche-Orient, qui comprend les Nations unies, les États-Unis, l'Union européenne et la Russie. Même l'UE s'en est émue. Enfin pas très longtemps.

Pour finir en toute tranquillité, vis à vis des réponses à donner face à ce constat, apporter des "solutions" : là n'est pas l'objet d'un article qui tente de donner simplement une vision d'ensemble, une compréhension plus claire de la réalité de nos sociétés modernes. Les réponses viendront, de toute manière, fonction du degré de souffrance des populations, de leur capacité à accepter ou non la domination des oligarques. Tout est toujours possible, puisque leur pouvoir à ces oligarques, n'est que celui que leur donnent les consommateurs qui alimentent leurs structures. Et ces consommateurs…c'est nous.

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