Manuel Valls est-il un algorithme ?
De l'art de faire accroire que l'on pense La question de la parole et de l’action politique se pose crûment après les récentes déclarations du Premier ministre lors de la commémoration de l’attaque contre l’Hypercasher. La phrase clef, que Kitetoa dénonce ici, est désormais connue : « Expliquer le djihadisme, c’est déjà l'excuser un peu ». Cette phrase est reliée au concept récent de gouvernance algorithmique, exprimé ici.
La question de la parole et de l’action politique se pose crûment après les récentes déclarations du Premier ministre lors de la commémoration de l’attaque contre l’Hypercasher. La phrase clef, que Kitetoa dénonce ici, est désormais connue : « Expliquer le djihadisme, c’est déjà l'excuser un peu ». Cette phrase est reliée au concept récent de gouvernance algorithmique, exprimé ici. Au delà des « agents administratifs logiciels » qui sont à l’œuvre grâce aux « boites noires », et donnent aux agents humains des renseignements sur ce que sont — ou ne sont pas — les citoyens parcourant le net, un nouveau cran a été atteint avec la déclaration de Manuel Valls. Une déclaration qui exprime une nouvelle forme de pratique politique. La politique algorithmique. Explications.
Portes logiques
Sans rentrer dans le détail des fondements théoriques de l’informatique, le principe de fonctionnement d’un ordinateur est assez trivial, comparé à celui d’un être humain. L’ordinateur ne réfléchit pas, il compare. Et bien que sa vitesse de comparaison soit bien supérieure à celle de son équivalent humain, il n’en reste pas moins limité à cette obligation de passer par des portes logiques. ET, OU, ET/OU : le champ de réflexion d’un « cerveau de silicium est limité. Il se contente le plus souvent avec des algorithmes de fournir des réponses très simples à des problèmes… très...