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par Antoine Champagne - kitetoa

Manifestation contre le projet de loi sécurité globale

Le retour des syndicats et des politiques

Balayés par le mouvement des gilets jaunes pendant deux ans, les syndicats (de la presse principalement) ont repris du poil de la bête à l'occasion de cette manifestation. Les politiques ont fait des apparitions. C'est bon pour l'image.

La question mérite d'être posée au regard de ce projet de loi - © Reflets

C'est à l'appel de nombreuses organisations, syndicats et organisations professionnelles de la presse que la manifestation contre la loi sécurité globale s'est tenue mardi 17 novembre 2020 devant les locaux de l'Assemblée nationale, place du Président Edouard Herriot.

Les syndicats de journalistes ont tous pris la parole pour exprimer leur rejet de ce énième projet de loi liberticide. Une nouveauté en termes de manifestations. Les gilets jaunes avaient jusqu'ici occupé le devant de la scène depuis deux ans, reléguant les manifestations organisées par des syndicats au deuxième plan. De même, les politiques, largement déconsidérés et peu appréciés des gilets jaunes, ont fait des apparitions dans la manifestation. Certain ont pris le micro, comme Jean-Luc Mélenchon, d'autres pas, comme un député des Landes ou François Ruffin. Les lois liberticides ne sont pas l'apanage de la majorité LREM, elles ont été votées par la droite depuis Pasqua comme par la gauche, jusqu'à Valls...

Le choix du lieu était particulièrement peu prudent, encore pire que la place de la République. Une véritable nasse naturelle. Fort heureusement, aucun incident n'est intervenu jusqu'à la fin de la manifestation, qui aurait pu servir de prétexte aux forces de l'ordre pur lancer une charge. Les BRAV du préfet Didier Lallement attendaient d'ailleurs leur moment sur le boulevard Saint-Germain pendant la manifestation. Des heurts sont intervenus après la dispersion. Plusieurs journalistes ont été malmenés par les forces de l'ordre qui avaient visiblement bien compris le message envoyé par la majorité LREM : les journalistes ne sont pas les bienvenus sur les manifestations.

L'aspect liberticide des lois poussées par le pouvoir en place commence à sérieusement inquiéter, y compris à l'ONU dont les experts du conseil des droits de l'Homme estime que cette loi porte « des atteintes importantes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, notamment le droit à la vie privée, le droit à la liberté d’expression et d’opinion, et le droit à la liberté d’association et de réunion pacifique » et place, indique Le Monde « la France en contradiction avec la Déclaration universelle des droits de l’homme, le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Convention européenne des droits de l’homme ». Pas moins.

Ambiance bon enfant où l'on félicite les mouettes qui s'attaquent aux drones lors des manifestations. - © Reflets
Ambiance bon enfant où l'on félicite les mouettes qui s'attaquent aux drones lors des manifestations. - © Reflets

Le président et ses ministres s'acharnent à nier les violences policières. En le matraquant, ça finira par être vu comme une vérité ? - © Reflets
Le président et ses ministres s'acharnent à nier les violences policières. En le matraquant, ça finira par être vu comme une vérité ? - © Reflets

RT si t'es pour la liberté de la presse, Like si tu es pour la loi de 1881. - © Reflets
RT si t'es pour la liberté de la presse, Like si tu es pour la loi de 1881. - © Reflets

Le député des Landes Boris Vallaud  (PS) vient au contact.  - © Reflets
Le député des Landes Boris Vallaud (PS) vient au contact. - © Reflets

Le collectif d'avocats "Black Robe Brigade" était présent. - © Reflets
Le collectif d'avocats "Black Robe Brigade" était présent. - © Reflets

Les gilets jaunes étaient là pour les deux ans de leur mouvement et ont rappelé les blessés et mutilés. - © Reflets
Les gilets jaunes étaient là pour les deux ans de leur mouvement et ont rappelé les blessés et mutilés. - © Reflets

Un sentiment de plus en plus partagé, même à l'ONU. - © Reflets
Un sentiment de plus en plus partagé, même à l'ONU. - © Reflets

L'équipement des forces de l'ordre de nos jours, face à des manifestants calmes, interroge. - © Reflets
L'équipement des forces de l'ordre de nos jours, face à des manifestants calmes, interroge. - © Reflets

Le droit de filmer, c'est ok, mais seulement dans un sens. - © Reflets
Le droit de filmer, c'est ok, mais seulement dans un sens. - © Reflets

Ça va être long... - © Reflets
Ça va être long... - © Reflets

Une évidence. - © Reflets
Une évidence. - © Reflets

Les gilets jaunes fêtaient les deux ans de leur mouvement ce 17 novembre 2020 - © Reflets
Les gilets jaunes fêtaient les deux ans de leur mouvement ce 17 novembre 2020 - © Reflets

Habemus flavo fumi - © Reflets
Habemus flavo fumi - © Reflets

La vidéo-surveillance, cette obsession des politiques de droite comme de gauche. - © Reflets
La vidéo-surveillance, cette obsession des politiques de droite comme de gauche. - © Reflets

Les adeptes de QAnon français ont fini par quitter les lieux, sous la pression de quelques gilets jaunes.  - © Reflets
Les adeptes de QAnon français ont fini par quitter les lieux, sous la pression de quelques gilets jaunes. - © Reflets

Du nom d'un collectif historique (souriez.info - Jean-Pierre Petit) - © Reflets
Du nom d'un collectif historique (souriez.info - Jean-Pierre Petit) - © Reflets

Sans doute. Mais ça va piquer, les coups de matraque. - © Reflets
Sans doute. Mais ça va piquer, les coups de matraque. - © Reflets

Habemus rubeum fumi - © Reflets
Habemus rubeum fumi - © Reflets

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