Macron et les sans-papiers, une histoire d'amour
L'émission Quotidien a diffusé des images du président Emmanuel Macron s'adressant à des anciens combattants. Les micros tournaient, ce qui donne à voir un président tout à son affaire pour expulser les envahisseurs, ceux qui vont procéder au "Grand Remplacement". Un militaire lui demande : "Quand mettrez-vous les sans-papiers hors de chez nous ?". Réponse en mode funambule sur une corde entre deux pics à 2000 mètres d'altitude : "Haaaa, ceux qui n'ont pas de papiers et qui n'ont pas le droit d'asile, croyez-moi qu'on va les... On va continuer le travail". Les sans-papiers qui n'ont pas le droit d'asile...
Par principe, un sans-papiers n'a pas le droit d'asile. Au mieux, il tente de le demander. Imaginons qu'Emmanuel Macron ait voulu parler de ceux qui n'ont pas obtenu le droit d'asile. Parle-t-il de ceux qui l'ont demandé et ne l'ont pas obtenu, ou de la multitude qui est expulsée avant même de l'avoir demandé, comme nous l'avons démontré dans notre dossier sur la vallée de la Roya, parce que l'Etat français les empêche de le faire ?
Dans tous les cas de figure, Emmanuel Macron adopte la stratégie (qui a échoué) de Nicolas Sarkozy : parler leur langue aux électeurs potentiels du Front National RN. En celà, il participe à la polarisation des questions qui séparent les Français.