Le gouvernement déclare la guerre aux contestataires et à la presse
Et il n'a peut-être pas tort ?
Le virage droitier entamé très vite après le début du quinquennat est désormais un virage à l'extrême-droite. Pour la deuxième fois, l'ONU met en garde contre la dérive en cours. Mais finalement, en l'absence de réponse, pourquoi se gêner ?
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes que nous avons suivi, samedis après samedis en en rendant compte ici, nous martelons que l'extrême violence organisée par l'exécutif contre les manifestant est totalement disproportionnée. Nous avons documenté dès janvier 2019, dans deux articles, ici et là, le fait que les blessés par LBD ne l'étaient pas par accident. Depuis le début du mouvement, nous documentons également les violences contre les journalistes. En vain, il faut bien l'avouer. Car à quelques exceptions près, la presse n'a que mollement relayé ces dérives. Il ne tient qu'à elle pourtant de harceler le gouvernement jusqu'à obtenir une réponse satisfaisante. La presse italienne l'avait fait pour Berlusconi : lui poser en permanence dix questions d'intérêt public. Plutôt que de servir la soupe aux politiques en les invitant sans les cuisiner, peut-être vaudrait-il mieux leur poser les questions qui fâchent, surtout lorsque ceux-ci déclarent une guerre ouverte à la presse, la liberté d'informer et à son rôle sociétal : celui de permettre aux citoyens de faire des choix éclairés.
Ces attaques, ce n'est pas spécifiquement un journal Reflets, ou un autre, par nature pas tout à fait neutre en la matière (juge et partie), qui les observe et les dénonce. C'est par exemple la Défenseur des droits, Claire Hédon, nommé par Emmanuel Macron, qui par deux fois a estimé que « cette proposition de loi soulève des risques...