L'école-entreprise aurait besoin d'un bon crash test
Les toutes récentes fuites à gogo relatées par Reflets.info ces derniers jours donnent des vertiges (ici chez Sony, là plus près de chez nous, ou encore ce braquage à l'américaine). Il parait que la CNIL s'intéresse fortement au cas Sony, très emblématique. Des données commerciales à l'air libre, quelle horreur!
Les toutes récentes fuites à gogo relatées par Reflets.info ces derniers jours donnent des vertiges (ici chez Sony, là plus près de chez nous, ou encore ce braquage à l'américaine). Il parait que la CNIL s'intéresse fortement au cas Sony, très emblématique. Des données commerciales à l'air libre, quelle horreur! En revanche, la même Commission continue de donner son feu vert à une foule de traitements nominatifs qui concernent des millions d'enfants mineurs, leurs familles et leurs enseignants, avec les mêmes promesses de "protection des données" et d'«accès sécurisés». Ces processus exploitent des données sensibles qui préparent les élèves à domestiquer leur propre "employabilité" sur le marché du travail. Bref, après les premiers vertiges, la marche forcée de l'informatisation de l'éducation nous donne plutôt la nausée.
Les dernières rencontres du CNRBE, un collectif créé en 2008 pour résister au fichier Base élèves imposé dans le premier degré, ont eu le mérite de donner des pistes pour gripper la machine. Revenons d'abord sur des fuites similaires aux affaires de fichiers commerciaux. Ça s'est passé il y a quelques mois dans les Yvelines. Dans la plus grande indifférence. Des parents FCPE tombent sur des listing bizarres tirés d'un site internet académique. Tout est là, au grand jour. Etats civils, affectations, âges, adresses... La base élèves éventrée, rien que ça.
Y a-t-il une échelle de Richter dans...