IOL à l'heure de cette France en état d'urgence permanent, mais qui va mieux
Mediapart et Reflets viennent tout juste de vous révéler IOL, ou comment dès 2006, la France déployait un dispositif qui se positionnait aux frontières de la légalité. IOL est le second projet "confidentiel défense" après Kairos et apparu au cours de nos investigations sur la société Qosmos, sur lequel nous pouvons aujourd'hui faire la lumière. IOL porte donc sur les interceptions dites de sécurité, que l'on opposera aux interceptions judiciaires qui se font sous le contrôle d'un juge.
Mediapart et Reflets viennent tout juste de vous révéler IOL, ou comment dès 2006, la France déployait un dispositif qui se positionnait aux frontières de la légalité. IOL est le second projet "confidentiel défense" après Kairos et apparu au cours de nos investigations sur la société Qosmos, sur lequel nous pouvons aujourd'hui faire la lumière. IOL porte donc sur les interceptions dites de sécurité, que l'on opposera aux interceptions judiciaires qui se font sous le contrôle d'un juge. IOL est piloté par le GIC qui répond au cabinet du premier ministre. Cette infrastructure est-elle isolée ou transverse à celle de la PNIJ, la plateforme nationale des interceptions judiciaires ? Difficile de concevoir que l'Etat double ce genre d'infrastructures assez coûteuses.
IOL est un projet important de par sa volumétrie, initié en 2005, on parlait déjà pour 2006 de 6000 DSLAM sondables, jusqu'à couvrir 99% du trafic résidentiel en 2012. Quelques points demeurent assez mystérieux à propos d'IOL, sa classification "secret défense" n'est pas faite pour délier les langues, notamment sur le coût réel de ce projet, sur son efficacité, ses usages réels et surtout, sur ce qu'il est devenu, aujourd'hui, dans une France en situation d'état d'urgence permanent.
Peu importe le nom qu'on lui donne : IOL, boites noires, algorithmes... ce dispositif est massivement déployé, ce depuis 2009. La loi est certes venue...