Gadgets et tromperies de la prévention de la délinquance
Depuis 2007 le gouvernement multiplie les mesures paternalistes et autoritaires pour éradiquer la délinquance. Le texte le plus exemplaire est celui de mars 2007, la loi de prévention de la délinquance (LPD), que Sarkozy a mis près de 5 ans à mijoter, dès son entrée en fonction au ministère de l'Intérieur en mai 2002. Plus de quatre ans après le vote de ce texte, c'est le cafouillage total.
Depuis 2007 le gouvernement multiplie les mesures paternalistes et autoritaires pour éradiquer la délinquance. Le texte le plus exemplaire est celui de mars 2007, la loi de prévention de la délinquance (LPD), que Sarkozy a mis près de 5 ans à mijoter, dès son entrée en fonction au ministère de l'Intérieur en mai 2002. Plus de quatre ans après le vote de ce texte, c'est le cafouillage total. Le mouvement Antidélation, un réseau de travailleurs sociaux qui s'est battu contre ce texte tout au long de sa gestation, a dénoncé fin juillet les faux semblants des mesures de la LPD.
L'une de ces mesures phares, c'est le CDDF. Le "Conseil pour les droits et devoirs des familles", suggéré dans la LPD, mais obligatoire dans les communes de plus de 50.000 habitants depuis la LOPSSI-2 votée cette année. C'est dire que ce "machin" n'a jamais été populaire auprès des municipalités. Eric Ciotti, vice-roi des Alpes-Maritimes et petit roquet de la Sarkozye (sa récente sortie sur les "voisins vigilants" vaut le détour), a bien tenté de ramener ce seuil à 10.000 habitants pendant les débats de la LOPSSI au printemps dernier. Sans succès. Mais le bonhomme a de la réserve.
Secret partagé
A noter que ce CDDF est complémentaire d'un autre truc plus ancien, le CLSPD, digne héritier des Contrats locaux de sécurité (CLS) créés par Chevènement en 1999 — le ministre de la police de Jospin qui s'était engagé à calmer les...