Est-il possible pour un journaliste de traiter sereinement le conflit syrien ?
Nous ne nous sommes jamais cachés à Reflets, d'être un média d'opinion. Peut-être pas de votre opinion, mais un média qui vous laisse notamment les exprimer, parfois sous leur forme la plus crue, souvent sous forme d'insultes vis à vis des auteurs. Le conflit syrien est de loin celui qui nous vaut le plus de noms d'oiseaux.
Nous ne nous sommes jamais cachés à Reflets, d'être un média d'opinion. Peut-être pas de votre opinion, mais un média qui vous laisse notamment les exprimer, parfois sous leur forme la plus crue, souvent sous forme d'insultes vis à vis des auteurs. Le conflit syrien est de loin celui qui nous vaut le plus de noms d'oiseaux. Pas une seule publication, même la plus utile, censée mettre à disposition des éléments constitutifs de preuves pouvant justifier une intervention militaire, ce afin que vous vous fassiez votre propre opinion, ne nous aura valu un moment de calme, de réflexion, de sérénité.
Ceci est épuisant, tous nos confrères, sur différents médias pourront affirmer vivre la même situation (voir le coup de gueule de Marie Peltier sur Facebook). Le constat est là, il est devenu impossible de débattre de manière objective sur la question syrienne. Les victimes de nos tergiversations, ce sont des milliers de civils syriens, nous devrions avoir honte.
Les propagandes, des "deux côtés" comme on peut souvent le lire, sont appuyées par des arguments, entre intox, fausses informations, manipulations téléguidées par telle ou telle mouvance politique qui aura :
- soit le beau rôle de jouer les pacifistes... c'est vrai la guerre c'est moche
- soit le beau rôle de jouer les guerriers humanitaires... on te bombarde, mais ne t'inquiètes pas, c'est pour ton bien.
Mais l'opinion publique peut être plus subtile que se...