Emmanuel Macron à Versailles : les syndicats font beaucoup de bruit
Le président et ses invités ont dû entendre les explosions
Les syndicats avaient organisé ce lundi une petite casserolade impromptue à Versailles où Emmanuel Macron recevait quelques centaines de patrons de grandes entreprises pour leur demander d'investir dans le pays. Les manifestants ont fait exploser des dizaines de pétards particulièrement bruyants qui ont très certainement été entendus au chateau...

Il faut l'avouer, même si la manifestation n'a pas réuni plus de 2 ou 300 personnes, les syndicats qui l'organisaient avaient le sens de la mise en scène ! Outre les classiques torches rouges, ils avaient apporté des systèmes permettant de faire exploser des pétards particulièrement bruyants. Les explosions, qui valaient largement celles des grenades assourdissantes habituelles des forces de l'ordre, ont probablement été entendues au Château de Versailles où le président recevait quelques centaines de grands patrons d'entreprises pour leur vendre son « choose France ».
Une pure opération de communication puisque les investisseurs étrangers choisissent la France depuis des dizaines d'années. Les régulières pleurnicheries des politiques de tous bords sur le mode « il faut réformer sinon les investisseurs ne viendront pas en France » (comprenez « il faut renoncer à des acquis sociaux ») sont des mensonges. La France est championne année après années des investissements étrangers en Europe.
Mais qui se soucie de la réalité en ces temps de « post-vérité » érigée en mode de communication ? Ni Emmanuel Macron, ni Bruno Le Maire. Les deux hommes ont d'ailleurs avancé que si la réforme des retraites n'était pas votée, les agences de notation abaisseraient la note de la dette française, rendant de ce fait le coût de cette dette plus important. Résultat ? Deux agences sur trois ont abaissé la note du pays en dépit (plutôt à cause) de l'adoption de ce texte.
Dans la rue, à Versailles, la présence policière était massive. La circulation sur les grandes artères étaient coupée très en amont du château et le stationnement interdit.

De nombreuses rues étaient totalement barrées par des barrières mobiles monumentales, comme au temps des manifestations de gilets jaunes dans Paris.
Pour cette manifestation rigolarde, comprenant des personnes âgées et des syndicalistes, mais pas l'ombre d'un black bloc à l'horizon, les autorités avaient dépêché des dizaines de gendarmes. Plusieurs cars fermaient la marche. Sait-on jamais, hein ?
Avant le départ, trois voitures de police banalisées étaient garées à proximité des manifestants et des hommes en civil mais avec des armes bien apparentes, faisaient les cent pas. Sait-on jamais ?
Tout ce déploiement de forces laisse pantois quant on sait que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin et le préfet de Paris, Laurent Nuñez avaient envoyé... 4 ou 5 policiers à vélo pour « régler la circulation » lors de la manifestation des néofascistes dans Paris le 6 mai dernier. Pas de sait-on jamais pour cette manif des suprémacistes blancs...












