Darmanin : la recherche du problème sécuritaire à tout prix
L'enquête GENESE va-t-elle remplacer une précédente qui ne « donnait pas satisfaction » ?
Le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » 2019 qui abordait les questions de "ressenti" de sécurité jusqu'ici, ne place pas la sécurité comme un problème important pour les Français. Est-ce pourquoi l'enquête GENESE est lancée ? Darmanin ordonne par ailleurs un audit en quelques jours sur « la situation du pays en matière de faits violents ». Une obsession ?
Comme nous le faisait remarquer en commentaire un lecteur après notre article sur l'enquête GENESE, le rapport d’enquête « Cadre de vie et sécurité » 2019 abordait la question du ressenti des problèmes de sécurité et il ne s'agit pas d'une priorité pour les Français, loin de là. En 2019, lorsque le ministère de l'Intérieur interroge les Français sur ce sujet, la délinquance arrive en sixième position sur huit comme « problème le plus préoccupant dans la société française ». Loin derrière le terrorisme bien entendu, la pauvreté, le chômage, l'environnement ou la santé.
« La "préoccupation sécuritaire" hors attentats – mesurée comme la proportion de personnes ayant désigné la délinquance comme le problème le plus préoccupant de la société – est très peu influencée par les caractéristiques personnelles des répondants. Hommes ou femmes, quel que soit l’âge, le statut d’activité, le niveau de vie ou le lien à la migration, la proportion de personnes considérant la délinquance comme le problème le plus préoccupant de la société française est dans la moyenne, sauf parmi les étudiants et élèves où elle est plus faible (7% en 2019). Le lieu d’habitation en revanche impacte légèrement les réponses : les personnes vivant en Île-de-France, Centre-Val-de-Loire et Provence-Alpes-Côte-d’Azur ainsi que celles vivant dans les quartiers prioritaires de la ville placent plus souvent que la moyenne la délinquance en tête des problèmes les plus préoccupants. L’...