Comment atomiser du béton armé
Tous les symboles ont volé en éclat dimanche dernier dans la Meuse. Une foule joyeuse de 400 personnes a exécuté avec brio un permis de détruire collectif, décidé la veille, pour abattre près d'un kilomètre de béton armé qui encageait le bois Lejuc, une forêt de la commune de Mandres-en-Barrois.
Tous les symboles ont volé en éclat dimanche dernier dans la Meuse. Une foule joyeuse de 400 personnes a exécuté avec brio un permis de détruire collectif, décidé la veille, pour abattre près d'un kilomètre de béton armé qui encageait le bois Lejuc, une forêt de la commune de Mandres-en-Barrois. Comme Reflets vous l'a déjà raconté, ce bois est convoité par l'Andra, le croque-mort de l'industrie nucléaire, qui envisage d'y creuser une tombe millénaire pour dissimuler les déchets radioactifs les plus toxiques.
Cette vaste action de sabotage collectif - à peu près un millier de pans de mur en béton armé fracassés, la facture s'annonce salée - n'avait pas besoin d'une quelconque légitimité pour être exécutée. Mais le 1er août, des assos anti-nucléaires et des habitants de Mandres ont obtenu du tribunal de Bar-le-Duc une ordonnance de référé que les bétonneurs de l'Andra garderont longtemps en travers de la gorge. "Avec la chute de ce mur, ce n’est pas seulement un symbole de la violence et du passage en force de l’Andra qui est tombé ; c’est aussi la chape de plomb de la fatalité et de la résignation qui s’est fissurée", se félicitent les opposants.
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Entre le 19 juin et le 7 juillet, les militants ont occupé une parcelle de ce bois de 230 Ha, bois qui avait été déjà partiellement dévasté pour construire un...