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par Antoine Champagne - kitetoa

Bahreïn : silence assourdissant sur des violations des droits de l'homme

Tiens... Où est passé le tout puissant Nicolas Sarkozy, pourfendeur de tyrans, libérateur des peuples ayant de justes aspirations à plus de Démocratie ? le peuple de Bahreïn est actuellement l'objet d'une répression particulièrement abjecte. Bien sûr il doit y avoir de la torture basique, bien sanglante. Mais il y a aussi celle qui repose sur le Droit. Comment ? Simple.

Tiens... Où est passé le tout puissant Nicolas Sarkozy, pourfendeur de tyrans, libérateur des peuples ayant de justes aspirations à plus de Démocratie ? le peuple de Bahreïn est actuellement l'objet d'une répression particulièrement abjecte. Bien sûr il doit y avoir de la torture basique, bien sanglante. Mais il y a aussi celle qui repose sur le Droit. Comment ? Simple. Vous prenez des juges (militaires de préférence) aux ordres, vous leur demandez de condamner des innocents à des peines extrêmement lourdes. Tout ça au nom du droit et sous couvert de la Justice. C'est pas beau la vie d'un dictateur ? Fastoche. Suffit de demander.

C'est exactement ce qui vient d'arriver au personnel médical de l'hôpital de Salmaniyah à Manama. Les condamnation vont jusqu'à quinze ans de prison. Leur crime ? Avoir soigné des blessés lors des manifestations contre le régime le 16 mars dernier. La lecture des faits par la justice est un peu différente. Les soignants auraient appelé au renversement du régime dans le hall de l'hôpital.

 

 

Même si cela était vrai, on peut aisément comprendre que le personnel médical ait lancé quelques phrases désagréables pour le régime dictatorial en place, vu les horreurs auxquelles ils ont assisté durant cette période. Un vrai coup d'état, comme dit le gouvernement.

A-t-on entendu Nicolas Sarkozy s'élever publiquement contre ces décisions judiciaires d'une autre temps ? A-t-il médiatisé son opposition, comme pour la Libye ? Non. Mais ce n'est pas une nouveauté, il a un lourd passif avec la Tunisie et l'Egypte.

A-t-on pu lire quelque chose sur le site de l'ambassade de France au royaume du Bahreïn ? Oui. Mais le minimum syndical. Les Nations Unies ont, elles, condamné ces décisions.

Bien sûr, et nous l'avons dit à maintes reprises sur Reflets, il est plus facile de faire le fanfaron vis-à-vis de Mouammar Kadhafi (et encore, sans les bombes des Etats-Unis, la campagne de l'OTAN aurait été un fiasco) que de s'en prendre à Bahreïn. Parce que cela revient à s’aliéner l'Arabie Saoudite qui participe à la répression dans ce pays. Bref, entrer en conflit diplomatique avec le premier exportateur de pétrole.

Pendant que le pays des droits de l'homme s'occupe d'autre chose (les présidentielles), une trentaine de personnes viennent voir leur vie s'écrouler pour avoir fait leur métier : soigner les gens.

Un nouveau grand succès de Nicolas Sarkozy, à ajouter à une longue liste. En même temps, il faut bien qu'il reste quelques pays dictatoriaux, sinon, à qui va-t-on vendre les fleurons de notre technologie d'écoute ?

 

 

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